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L’interview exclu­sive de Ferrer

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David Ferrer nous a accordé une inter­view exclu­sive hier après‐midi sur la terrasse du bus de son sponsor. Très détendu et souriant, le numéro 5 mondial a répondu en toute gentillesse à nos ques­tions ainsi qu’à celles de quelques uns d’entre‐vous. Enjoy !


A quel point est‐ce diffi­cile de débuter un tournoi du Grand Chelem ? Étiez‐vous nerveux avant votre premier tour dimanche ?

Pour moi, c’est toujours compliqué de commencer un tournoi du Grand Chelem. Je suis nerveux, et encore plus à Roland Garros. Ce tournoi est le plus impor­tant du circuit parce que la terre battue est ma surface préférée.

Toni Nadal a dit que vous étiez l’un des favoris du tournoi. Que pensez‐vous de cela ?

Je pense que Toni Nadal est un bon ami (Rires) ! Je ne sais pas si je suis l’un des favoris du tournoi. Il est vrai que je suis dans une belle période, je me sens bien. Mais pour gagner un Grand Chelem, je dois encore beau­coup progresser dans mon jeu. J’essaie de faire de mon mieux à chaque match, je prends étape après étape. Je me concentre unique­ment sur mon prochain adversaire.

A quel point aimeriez‐vous gagner Roland Garros et comment célébrerez‐vous votre victoire si vous l’emportez dans quinze jours ?
J’adorerais gagner Roland Garros parce que j’aime l’at­mo­sphère du tournoi, le soutien du public… Maintenant si je gagne, je ne sais pas ce que je ferai (Rires) ! Peut‐être que j’or­ga­ni­serai une belle fête dans ce bus, ce n’est pas une mauvaise idée !


Quel est l’ad­ver­saire le plus dur à affronter sur terre battue ?

Le joueur le plus diffi­cile à affronter sur cette surface est peut‐être Rafael Nadal. Ce n’est pas peut‐être en fait, c’est sûr. 

Qu’est‐ce qui est le plus diffi­cile quand vous l’af­frontez ? L’aspect tennis­tique ? L’aspect mental ? L’aspect physique ?
Le plus diffi­cile, c’est tout ! (Rires) Non, je dirais que le plus dur, c’est l’as­pect mental. Mentalement, Rafael Nadal est le meilleur joueur de l’his­toire du tennis.

Vous avez gagné un point formi­dable contre lui à Rome, sur une balle de set. Un grand souvenir ?
Oui je m’en souviens très bien ! C’est certai­ne­ment le plus beau point que j’aie jamais gagné sur l’en­semble de ma carrière. 


Qu’est‐ce qui vous amuse le plus sur un court de tennis ? Faire un point gagnant ? Vous battre ? Le soutien du public ?

Ce que je préfère, c’est le public. Quand le public prend partie dans un match, soutient un joueur ou s’ex­prime tout simple­ment, comme ici sur le court Philippe Chatrier. Ce sont des sensa­tions très spéciales. 

Vous avez un souvenir parti­cu­lier d’un public en fusion lors de l’un de vos matches ?
Oui l’an passé, sur le court Suzanne Lenglen contre Andy Murray. Il y avait une grande ambiance, j’avais gagné et ainsi disputé ma première demi‐finale à Roland Garros.

Quel est le plus grand souvenir de votre carrière ?
Mon plus beau souvenir reste ma victoire à Paris Bercy l’année dernière. C’était incroyable. Je me souviens que j’étais très nerveux avant la finale parce que j’étais conscient que j’avais là une belle chance de gagner mon premier Master 1000 dans la mesure où le Top 4 avait perdu en quarts ou en demie. Atteindre la finale et gagner ce tournoi, c’était réaliser un rêve pour moi.

Est‐ce qu’il vous arrive d’étu­dier le jeu de vos adver­saires sur vidéo ?

Cela m’ar­rive effec­ti­ve­ment, parti­cu­liè­re­ment quand je n’ai jamais affronté le joueur en ques­tion. De manière géné­rale, j’aime étudier le jeu de mes adver­saires, regarder les statis­tiques et ainsi définir une tactique avec mon coach. 

Quel est votre programme pendant une semaine de tournoi ?

Cela dépend des moments mais géné­ra­le­ment, je m’en­traîne une heure le matin, puis une heure l’après‐midi. En revanche, la veille du match, je ne m’en­traine qu’une seule fois.


Et lors de vos semaines off ?

Quand je ne suis pas en tournoi, je m’en­traîne 2 heures le matin physi­que­ment et l’après‐midi, je fais soit une séance de physique, soit une séance de tennis, selon mes sensations.


Avez‐vous des super­sti­tions ou des rituels parti­cu­liers quand vous préparez un match ?

Je ne suis pas quel­qu’un de super­sti­tieux, donc non, je n’ai pas de super­sti­tions. Je ne fais rien de parti­cu­lier. Bon okay, il m’ar­rive de prendre ma douche dans la même cabine de douche qu’au match précé­dent si j’ai gagné (Rires) !

Quel conseil donne­riez vous aux jeunes joueurs ?
Travailler dur mais surtout se faire plaisir sur le terrain. Le tennis reste un sport, ce n’est pas « impor­tant ». Si vous voulez devenir profes­sionnel, bossez dur. Et si parfois vous avez des moments diffi­ciles où vous doutez, travaillez encore plus dur.

Vous faites partie de ce groupe de joueurs qui ont plus de 30 ans et qui sont très perfor­mants sur le circuit. Comment expliquez‐vous cette longé­vité et pour­quoi jouez‐vous le meilleur tennis de votre carrière aujourd’hui, à votre avis ?
Je crois que les joueurs qui ont 30 ans ou plus sont encore en bonne forme physique. Pour ma part, je n’ai jamais eu de bles­sure grave. Cela explique aussi je pense ma place dans le Top 10 : je ne me suis jamais blessé grave­ment tout au long de ma carrière. Les seuls arrêts forcés que j’ai eus n’ont duré que quinze jours au maximum. Alors…

Quelles sont les diffé­rences entre le David Ferrer de 2007 et celui d’aujourd’hui ?
Je dirais que j’ai progressé dans mon jeu, mais surtout dans mon état d’es­prit, ma menta­lité. Je suis beau­coup plus positif qu’a­vant. A cette époque, j’étais plus jeune aussi. J’étais bien plus négatif par rapport à aujourd’hui. Maintenant, j’ai plus d’ex­pé­rience, et j’ai beau­coup plus confiance en moi.

Les Jeux de Rio 2016 se joue­ront peut‐être sur terre battue. Vous aime­riez y être ?
(Rires) 2016, c’est vrai­ment loin ! Ce sera diffi­cile, mais si je suis encore dans une belle période, si j’ai la possi­bi­lité de les disputer, ce serait un rêve pour moi. Je veux encore jouer de nombreuses années sur le circuit mais cela ne dépend pas que de moi. Cela dépend de mes adver­saires, et surtout de ma forme physique. Il ne faut pas que j’aie d’im­por­tantes blessures.

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