Si le tableau féminin est privé de ses deux stars (Serena Williams et Maria Sharapova), il pourra compter sur le retour de Petra Kvitova. La Tchèque revient sur les courts cinq moi et demi après son agression à son domicile.
« Welcome back Petra. » L’émotion était palpable lors de la conférence de presse de Petra Kvitova dans une salle d’interview bondée. Agressé à son domicile en décembre dernier, la Tchèque effectuera son retour sur les courts à l’occasion de Roland Garros. « Je suis contente d’être de retour, de vous voir toutes et tous. Vous me manquiez (sourire), a confié l’ancienne numéro 2 mondiale. Je suis ici, dans le tableau et je joue de nouveau au tennis. Ce n’était pas une période facile… Je sais que ma main n’est pas encore à 100%, donc on va voir comment ça se passe. »
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— WTA (@WTA) 26 mai 2017
Son retour constitue un véritable événement tant l’espoir de revoir la double lauréate de Wimbledon avec une raquette était mince : « Mon médecin m’a dit que peut‐être je ne rejouerais plus jamais au tennis, mais il y a une petite chance. Je suis une personne positive. Il est vrai que parfois j’y pensais mais j’essayais de faire autre chose pour avoir l’esprit occupé. » Le traumatisme de cette agression est encore tenace : « Plusieurs nuits après l’agression, je ne dormais pas bien. Mais je n’étais pas seule, j’étais toujours avec ma famille, mes entraîneurs, mes amis… Ils ont été essentiels. Au début, je me sentais bizarre quand j’allais en ville ou ailleurs. Avec le temps, cela s’arrange et je fais moins attention aux gens autour de moi. »
Kvitova : « J’ai gagné mon plus gros combat »
Alors pour s’offrir une « deuxième carrière », la joueuse de 27 ans n’a pas arrêté de travailler. Cinq mois et demi pour revenir et regoûter au plaisir simple de jouir de sa passion, le tennis. « J’ai beaucoup travaillé, j’ai pris peu de repos. Deux jours après l’opération, j’ai commencé à faire du travail passif avec les doigts. Je n’arrivais pas à les bouger. J’ai repris une raquette en main au mois de mars. Je jouais avec des balles molles au filet mais je me sentais tellement étrange et j’avais du mal à tenir ma raquette. En revanche, j’étais soulagée car je n’avais pas besoin de changer ma technique. Je suis tellement contente de rejouer, j’ai gagné mon plus gros combat. J’aime les défis, et là, c’était l’un des plus grands à relever. Désormais, je vois la vie sous un angle un peu différent. »
De votre envoyé spécial à Roland Garros
Publié le vendredi 26 mai 2017 à 18:24