AccueilKvitova : "Je vois la vie sous un angle un peu différent"

Kvitova : « Je vois la vie sous un angle un peu différent »

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Si le tableau féminin est privé de ses deux stars (Serena Williams et Maria Sharapova), il pourra compter sur le retour de Petra Kvitova. La Tchèque revient sur les courts cinq moi et demi après son agres­sion à son domicile.

« Welcome back Petra. » L’émotion était palpable lors de la confé­rence de presse de Petra Kvitova dans une salle d’interview bondée. Agressé à son domi­cile en décembre dernier, la Tchèque effec­tuera son retour sur les courts à l’occasion de Roland Garros. « Je suis contente d’être de retour, de vous voir toutes et tous. Vous me manquiez (sourire), a confié l’ancienne numéro 2 mondiale. Je suis ici, dans le tableau et je joue de nouveau au tennis. Ce n’était pas une période facile… Je sais que ma main n’est pas encore à 100%, donc on va voir comment ça se passe. »

Son retour constitue un véri­table événe­ment tant l’espoir de revoir la double lauréate de Wimbledon avec une raquette était mince : « Mon médecin m’a dit que peut‐être je ne rejoue­rais plus jamais au tennis, mais il y a une petite chance. Je suis une personne posi­tive. Il est vrai que parfois j’y pensais mais j’essayais de faire autre chose pour avoir l’esprit occupé. » Le trau­ma­tisme de cette agres­sion est encore tenace : « Plusieurs nuits après l’agression, je ne dormais pas bien. Mais je n’étais pas seule, j’étais toujours avec ma famille, mes entraî­neurs, mes amis… Ils ont été essen­tiels. Au début, je me sentais bizarre quand j’allais en ville ou ailleurs. Avec le temps, cela s’arrange et je fais moins atten­tion aux gens autour de moi. »

Kvitova : « J’ai gagné mon plus gros combat »

Alors pour s’offrir une « deuxième carrière », la joueuse de 27 ans n’a pas arrêté de travailler. Cinq mois et demi pour revenir et regoûter au plaisir simple de jouir de sa passion, le tennis. « J’ai beau­coup travaillé, j’ai pris peu de repos. Deux jours après l’opération, j’ai commencé à faire du travail passif avec les doigts. Je n’arrivais pas à les bouger. J’ai repris une raquette en main au mois de mars. Je jouais avec des balles molles au filet mais je me sentais telle­ment étrange et j’avais du mal à tenir ma raquette. En revanche, j’étais soulagée car je n’avais pas besoin de changer ma tech­nique. Je suis telle­ment contente de rejouer, j’ai gagné mon plus gros combat. J’aime les défis, et là, c’était l’un des plus grands à relever. Désormais, je vois la vie sous un angle un peu différent. »

De votre envoyé spécial à Roland Garros