Qui l’eût cru au début de la quinzaine ? Jelena Ostapenko, 20 ans et 47e mondiale, disputera sa première finale de Grand Chelem. Et le jeu de la Lettone a bluffé tous les observateurs.
Loin d’être habituée à toute l’agitation médiatique, Jelena Ostapenko est aussi rapide dans ses frappes que dans ses réponses en conférence de presse (elle était facile). Un style concis dont elle s’amuse et répond avec son sourire juvénile. « Je suis tellement heureuse de cette victoire car c’était une véritable bataille. Pour mon anniversaire, c’est un très beau cadeau ! »
Conseillée par Anabel Medina Garrigues pendant la quinzaine, elle revient sur sa victoire : « Timea jouait très bien, elle changeait le rythme, faisait des amorties. J’ai essayé de rester agressive et de lâcher mes coups. A certains moments, j’étais un peu tendue car c’était une demi‐finale et je me sentais proche de la finale. Mais je me suis calmée pour jouer mon jeu et apprécier tous les moments. Quand je suis arrivée ici, je ne pensais évidemment pas à me qualifier pour la finale. Mon premier match m’a donné confiance et je suis montée en puissance au fil des tours. »
A 20 ans, la Lettone souffle un vent de fraîcheur sur cette édition 2017 de Roland Garros. Insouciante, la native de Riga marque l’histoire de son pays mais aussi du jeu en devenant la plus jeune finaliste d’un Grand Chelem depuis Caroline Wozniacki à l’US Open 2009 (elle était âgée de 19 ans). Elle devient également la première non tête de série à atteindre la finale à Paris depuis Mima Jausovec en 1983. Et surtout, elle pourrait réaliser une performance assez unique : ouvrir son compteur titre par un tournoi du Grand Chelem. La dernière joueuse à avoir réaliser une telle performance était Christine O’Neil à l’Open d’Australie 1978.
De votre envoyé spécial à Roland Garros
Publié le jeudi 8 juin 2017 à 20:29