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Gaël Monfils sortira‐t‐il de l’adolescence ?

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Quand Sport Plus décide de se la jouer à la « Strip Tease », l’ex­cel­lente émis­sion belge, cela rend le person­nage Gaël Monfils et son entou­rage presque atta­chant. Surtout quand le doc passe entre les matches des ténors du circuit à Hambourg, et que notre showman, fidèle à lui‐même en balance une grosse dans les bâches…

En ce moment le circuit n’est pas en manque de person­nages charis­ma­tiques. Du coup, pour se faire une place au soleil, il n’y a que deux solu­tions. Gagner des matches et faire la une des jour­naux, sortir des objec­tifs impro­bables ou en sortir une énorme. Dans ce fameux doc, à la ques­tion que peut‐il t’ar­river à Roland‐Garros ? Gaël Monfils répond : « Tout en bien…comme en mal ». Quand son coach, au grand cœur, Thierry Champion, qui n’ose plus croiser le regard de PHM, lui dit : « Il a fallu attendre vingt minutes mais après ta frappe faisait boum », Gaël répond : « Mais c’était pourri là ». Vous avez dit dialogue de sourd ? Non, plutôt, la grande illu­sion, le tout avec un gros logo Team Lagardère sur la poitrine.

La première fois que l’un des membres de la rédac­tion de GrandChelem avait assisté à une confé­rence de presse de Monfils, c’était l’an dernier à Roland‐Garros. Ce jour là, une pluie fine avait accom­pagné les joueurs tout au long de la rencontre. Et Gaël sorti vain­queur d’un duel émérite face à l’Argentin Chela anima encore les débats : « Aujourd’hui avec ce temps, les balles étaient molles, c’étaient des nounours ». Bien sûr l’en­semble de la salle de presse avait applaudi cette remarque venue tout droit de Disneyland. Le lende­main, Gaël avait soufflé le chaud face à Nalbandian, le Français soutenu par Tarik Benhabiles, fraî­che­ment nommé au grade de « baby sitter », avait à lui tout seul fait oublier les piètres perfor­mances trico­lores avenue Gordon Benett.

Un an après, et une bles­sure au poignet très trau­ma­ti­sante, Gaël Monfils en est où ? 
Et bien, Gaël est au même point, c’est‐à‐dire nulle part. Et c’est lui‐même qui le confirme puisque à Monte Carlo à l’issue de son succès face à Verdasco lorsque un jour­na­liste lui demanda ce qu’il avait fait après Miami, il eut cette réponse hila­rante : « Et bien, on est allé à ……….je m’en rappelle plus ». Cette fois‐ci, inutile de dire que la salle de presse s’est encore éclatée de rire.

Tout ça pour dire que si Gaël veut un jour devenir un vrai joueur de tennis, il devra cesser d’être inquiet sur un court, il devra cesser de jouer à l’ado­les­cent spécia­liste de la NBA, il devra de temps en temps porter des panta­lons moins larges, il devra de temps en temps baisser la tête pour cesser de se prendre des plafonds en montant sur les estrades des salles de confé­rence de presse, il devra tout simple­ment trouver une atti­tude. Pour y parvenir le plus vite possible il lui suffira d’at­teindre de temps en temps les derniers carrés des tour­nois, et à ce moment là, Roger Federer cessera peut‐être de dire avant de l’af­fronter : « Jouer Gaël Monfils, c’est toujours un plaisir ! »