Au Queen’s, Rafael Nadal a remporté son premier tournoi sur herbe de la saison. Le Majorquin a triomphé de Novak Djokovic en finale, et se pose maintenant comme l’un des principaux favoris du prochain Wimbledon.
Si quelqu’un vous avait dit après Paris que vous seriez assis là avec ce trophée, qu’auriez‐vous dit ?
J’aurai répondu que c’était impossible.. Le tournoi a été très dur. Il y a les meilleurs joueurs du monde. A Halle, il y en a aussi quelques uns, mais ici la plateau était plus relevé. Je ne pouvais pas imaginer gagner le titre avant le tournoi.
Au final, j’ai joué une très bonne semaine. L’organisation a été très agréable avec moi. Vous savez, quand vous êtes fatigués en venant ici, c’est dur d’être à cent pour cent mentalement. Mais les gens ont été toujours très sympas avec moi. Ca m’a beaucoup aidé.
Vous avez semblé très à l’aise sur l’herbe. Vous vous sentez prêt ? Vous avez de bonnes sensations ?
Oui c’est sûr, j’ai très bien joué, pas pour battre Karlovic ou Roddick, mais particulièrement contre Djokovic aujourd’hui [hier]. Mais le sentiment sur herbe est étrange. Vous devez tout le temps être très concentrés, parce que si vous perdez un jeu de service, c’est très difficile de revenir.
Vous allez à Wimbledon. Comment vous sentez vous par rapport à l’année dernière ?
Il n’y a pas beaucoup de difference. Ce qui est important c’est ce titre . Ca va me donner beaucoup de confiance. Mais j’ai déjà accumulé beaucoup de confiance avec Roland‐Garros. Les dernières années j’ai joué les quarts de finale ici, puis à Wimbledon j’ai très bien joué. Cette année, j’ai gagné. Et on ne sait pas ce qui se passera à Wimbledon. Je pense que j’ai bien joué. Si je continue à jouer comme ça, je pense que j’ai toutes les chances d’avoir un bon résultat à Wimbledon.
Pour la majorité des gens vous êtes le roi de la terre battue. Maintenant votre nom est gravé sur ce trophée à côté des plus grands joueurs sur herbe. Qu’est ce que cela signifie pour vous ?
C’est sûr, gagner ici est très important. J’ai des titres sur toutes les surfaces maintenant, donc je suis un joueur plus complet que la semaine dernière. (rires) Non je plaisante, je ne suis pas d’accord avec ça. De toute façon, mais si je n’avais pas de titre ici, je jouais bien les années précédentes aussi. Gagner ici, gagner dans un tournoi aussi prestigieux, si traditionnel, à Londres ou au Queen’s, où les meilleurs joueurs du monde sont passé avant moi, c’est très bien, très agréable.
Qu’ allez vous faire pendant les prochains jours ?
Je vais jouer au Golf demain matin. L’après midi je ne sais pas. Je vais rester quelques jours à la maison.
Juste de la détente ?
Oui, je ne veux pas m’entrainer quand je suis à la maison. J’ai assez fait.
Quand allez vous revenir ?
Je ne sais pas encore. Mercredi ou jeudi, ça dépend. En vérité, je n’ai pas encore décidé.
Comment pensez vous que votre oncle va réagir en apprenant que avez gagné un tournoi sur herbe ?
Vous savez, c’est une personne spéciale. Il a sûrement été très heureux de me voir gagner contre Roddick, contre Djokovic, de grands adversaires, de grands joueurs. Il était très heureux hier de ma victoire. Il m’a dit que j’avais vraiment bien joué. Mais aujourd’hui, je n’ai pas encore parlé avec lui. Je ne sais pas ce qu’il en pense. Mais je suis sûr qu’il est heureux de m’avoir vu gagner ici, au Queen’s.
Après tout ce tennis, vous vous sentez mentalement ou physiquement fatigué ? Vous pensez totalement récupérer dans les prochains jours ?
C’est vrai je suis un peu fatigué. Mais je pense que dans quelques jours tout ira bien. Wimbledon est très important, je serai cent pour cent motivé. Je pense que je serai en forme physiquement.
Comment va votre main ?
Ma main va bien. J’avais des ampoules à Roland Garros, mais là ça va mieux.
Djokovic est un de vos principaux rivaux à Wimbledon. Qu’est ce qui à fait la difference aujourd’hui [hier]?
A Wimbledon, mes plus grands rivaux sont mes adversaires du premier tour. Je peux seulement affronter Djokovic en finale ou en demi‐finales. Aujourd’hui, la difference a été minime. Seulement deux ou trois points. Contre les grands joueurs, seuls deux ou trois points décident du match.
Pensez vous que quelqu’un à Halle a regardé vos résultats ?
Oui bien sûr. Nous avons de bonnes relations tous les deux. Il est heureux pour moi et je suis heureux pour lui.
Vous confirmez que vous pouvez gagner Wimbledon cette année ?
Chacun peut. Bien sûr que je peux. J’ai joué à la finale. Pourquoi je ne pourrais pas ? Je peux. Mais il faut du temps et beaucoup de travail pour gagner à Wimbledon. Il faut être calme, humble et détendu. Après c’est tout de suite plus facile. Tout le monde dit que je suis favori, un des favoris. Mais le vrai favori, c’est celui qui va être en deuxième semaine à Wimbledon. Le deuxième dimanche de Wimbledon, on saura qui est vraiment favori.
Avez vous grandi en regardant Wimbledon, et est ce que vous rêviez de gagner un titre là bas ?
Quand j’étais petit, mon objectif était d’aller à Wimbledon. Bien sûr que je regardais le tournoi, c’ était spécial pour moi. Avoir fait deux finales là bas, c’est un rêve, mais maintenant je veux le titre.
Publié le lundi 16 juin 2008 à 11:42