Grâce aux forfaits de Carlos Moya, Juan Monaco et Juan Ignacio Chela, Michaël Llodra devrait récupérer une place parmi les têtes de série à Wimbledon. Avec un tableau dégagé, le Parisien pourrait être l’un des outsiders de cette édition 2008. Et s’ il n’en profite pas, d’autres Français s’en chargeront.
Michaël Llodra profite des forfaits de Carlos Moya, Juan Monaco et Juan Ignacio Chela et de son meilleur classement en carrière (34ème), pour récupérer une place de tête de série au tournoi de Wimbledon qui commence lundi. Cette avantage pourrait bien le soulager durant les premiers tours du Grand Chelem londonien et lui offrir des premiers matchs plus cléments que les années précédentes. Le Parisien n’a en effet jamais passé les 32èmes de finales du tournoi durant sa carrière, mais n’a jamais eu non plus beaucoup de chances lors des tirages au sort. En 2007, il avait dû notamment livrer un deuxième tour délicat, perdu face à Tomas Berdych, expert sur gazon. Llodra avait ensuite gagner le double avec Arnaud Clément face aux frères Bryan, pourtant tenants du titre.
S’il ne profite pas de cette avantage, d’autres Français pourraient bien s’en charger. A l’image de Richard Gasquet qui semble revenir en forme sur le gazon anglais. Après un début d’année difficile, soumis à la critique après la défaite en Coupe Davis face aux Etats‐Unis, puis forfait à Roland‐Garros, le Biterrois a beaucoup à prouver à Wimbledon cette année, tournoi qu’il affectionne tout particulièrement. D’ailleurs, Gasquet ne doit pas seulement prouver à ses fans qu’il est capable de battre n’importe qui, il doit également se le prouver à lui même, sous peine de perdre le bénéfice de sa demi‐finale 2007 du Grand Chelem anglais et de se voir dégringoler au classement ATP. Au Queen’s, le 10ème joueur mondial aurait dû atteindre sa première demi‐finale de l’année, s’il n’était pas tombé sur un grand David Nalbandian. Le Français semble être prêt à revivre l’ivresse de son exploit passé sur le gazon londonien et il le dit lui même : « Mon but est de gagner un Grand Chelem, pas de devenir N.1. ». Verdict dans deux semaines.
Chez les dames, l’espoir peut encore venir d’Amélie Mauresmo. Tout juste revenue de blessure à Roland‐Garros où elle s’était inclinée au deuxième tour, Amélie aimerait bien revivre l’émotion de son sacre à Wimbledon en 2006. L’ancienne numéro 1 mondial vient tout juste de battre Alizé Cornet au tournoi de Eastbourne et semble être capable de faire quelque chose sur herbe dans un tableau féminin où le niveau n’est guère élevé. « Je suis en train de m’habituer au gazon, c’est toujours un énorme changement par rapport à la terre battue mais je m’adapte vraiment bien » a‑t‐elle déclaré à l’issu de son duel face à Cornet.
Du côté de Marion Bartoli, finaliste de l’édition 2007, les affaires sont beaucoup plus compliquées. La numéro 1 française a sans doute beaucoup plus à perdre qu’à gagner sur la gazon londonien. L’ Auvergnate pourrait en effet perdre tous les bénéfices de sa finale de l’année dernière et quitter, dans une quizaine de jours, le haut du classement WTA. Pour ne rien arranger elle souffre encore du poignet et ne semble toujours pas remise de cette blessure de fatigue contractée à Strasbourg il y a un mois : « Mon poignet me gêne toujours. Je ne sais jamais comment je serais en entrant sur le court ou combien de temps la douleur va durer ». a‑t‐elle expliqué.
Espérons que Wimbledon redevienne encore cette année la terre promise des Français comme lors des deux précédentes éditions. Le gazon livrera ses réponses dans une quinzaine de jours.
Publié le mercredi 18 juin 2008 à 08:06