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Gicquel : « Si je ne me bats pas à Monte‐Carlo, alors je me bats où ? »

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Il n’y a pas que Rafael Nadal ou Roger Federer à Monte‐Carlo, il y a aussi notre infiltré Marc Gicquel qui s’est débar­rassé d’Eduardo Schwank au premier tour. Il nous donne son senti­ment après avoir pris un beau coup de soleil sur le nez. 

Bronzé, dis donc, Marc ?!!!

Je travaille… je passe du temps quand même sur le terrain (rires)

Eduardo Schwank t’a battu sèche­ment lors d’un Challenger l’année dernière, qu’est‐ce qui a changé depuis ? Comment expliques‐tu ce résultat ? Tu le domines aujourd’hui au tie‐break de la troi­sième manche…

Les condi­tions étaient diffé­rentes. A Bordeaux, le terrain était très lourd, et il avait mieux joué que moi. Je m’attendais donc à un match dur. Aujourd’hui, je ne pense que pas cela ait été un très bon match, nous n’avons pas joué notre meilleur tennis. Mais nous nous sommes battus jusqu’au bout. C’était serré, j’au­rais pu perdre. Je suis derrière à 2–0, fais 3 ou 4 balles de break à 3–2, ensuite j’ai beau­coup d’oc­ca­sions. Ce n’était pas facile. Il vire en tête, après avoir eu pas mal de balles de break. J’ai bien su gérer mes jeux de service pour chaque fois recoller au score. Arrivé au tie‐break, il m’a fait un cadeau, il me l’a donné… C’était sympa (sourire). La satis­fac­tion que je peux avoir aujourd’hui, c’est d’avoir mieux servi sur la fin de la rencontre. Avant, je n’avais pas de rythme. Au troi­sième set, j’ai mieux servi. Ça m’a bien aidé !

Où trouves‐tu la motivation ?

Si je ne me bats pas ici, je ne me bats nulle part ! On est tous content de jouer ici. Et si je rentre sur le terrain, c’est pour m’accrocher jusqu’au bout. 

Et pour ce qui est de la force physique ?

Je me bagarre, je ne veux pas perdre. C’est comme ça que j’arrive à m’accrocher.

La semaine à Casablanca t’a‑t-elle aidé ?

Je ne suis pas sûr… Je trouve que je n’ai pas très bien joué aujourd’hui. Ça a été une bagarre, mais il n’y a pas eu beau­coup de points gagnants.

Certains joueurs disent que c’est encore mieux de gagner en ne jouant pas très bien...
Je suis très content d’avoir gagné ce match, c’est sûr ! Je suis très content de l’emporter 7–6 au 3e. Mais après, si l’on revient sur le côté tennis, je pense pouvoir jouer large­ment mieux que ça… J’étais peut‐être un peu tendu, lui aussi. En tout cas, je suis content de l’avoir emporté, et je me dis que de toute façon, à partir de main­te­nant, je ne peux que mieux jouer ! 

Tu n’as pas de coach, mais quel­qu’un t’accompagne ici…

C’est un copain d’en­fance. Il connait un peu le tennis. Je vois où j’en suis par rapport au tennis que je peux prati­quer. Physiquement, je trouve que je ne suis pas à mon meilleur niveau, ne suis pas forcé­ment très vif. Ce sont des choses à travailler : je vais mettre l’accent sur le physique, qui est à la base de mon jeu. Si physi­que­ment je ne suis pas bien, je ne peux pas me décaler sur mon coup droit, je vais moins bien me déplacer, et derrière, c’est plus dur pour moi. Je dois donc faire de la vitesse. Pas forcé­ment du foncier, car sur la distance, je tiens. Travailler plutôt la vivacité.


Peut‐on dire de ton ami qu’il est ton coach ?

Vous pouvez l’écrire si cela vous voulez, mais c’est un copain d’en­fance (sourire). Il s’ap­pelle Sébastien Lelièvre, il est Breton. C’est un ami d’en­fance, et il a été classé (15)! Ce n’est pas forcé­ment facile de voyager seul sur les tour­nois. De temps en temps, ma famille, mon épouse vient avec moi, mais ce n’est pas toujours le cas. Et là, Sébastien, c’est sympa de l’avoir.

Comment as‐tu débuté la saison ?

Pour l’instant… plutôt pas trop mal. J’ai bien joué à Casablanca, là je passe un tour ici. Au prochain tour, je joue Ferrer ou Lopez. Ce ne sera pas facile. Mais après, je n’aurais rien à perdre. Ensuite je vais jouer à Barcelone. Je prends match après match. On va travailler, et j’es­père progresser en vue de Roland Garros.

Iras‐tu à Rome ?

Je ne suis pas sûr. Je suis inscrit aux quali­fi­ca­tions, mais je ne sais pas encore si j’y vais. Je suis 8 dehors, donc… Je le saurai juste avant le tournoi.

Propos recueillis par Krystel Roche en direct de Monte‐Carlo