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Le remake de Wimbledon

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La nuit prochaine, le numéro 1 mondial Novak Djokovic affron­tera Jo‐Wilfried Tsonga en demi‐finale de l’Open du Canada à Montréal. La dernière rencontre offi­cielle entre les deux joueurs est récente. Elle remonte à Juin 2011. A Wimbledon, le Français avait en effet déjà défié le Serbe pour une place en finale du pres­ti­gieux tournoi londo­nien. Djoko l’avait emporté en 4 manches (7−6, 6–2, 6–7, 6–3).

Qui arrê­tera Novak Djokovic en 2011 ? Le seul à l’avoir fait pour l’instant est Roger Federer qui, en mai dernier, avait dû sortir le grand jeu en demi‐finale de Roland Garros pour empê­cher le Serbe de battre le vieux record de John McEnroe (42 victoires d’affilée pour l’Américain, 41 pour Djoko). Mais depuis le couac des Internationaux de France, le Serbe a repris sa marche en avant, tout d’abord à Wimbledon (victoire en finale contre Rafael Nadal) puis à Montréal où il enchaine les victoires avec une faci­lité décon­cer­tante (la dernière en date, contre Monfils en quart de finale 6–1, 6–2). Ce week‐end, Roger Federer ne sera pas là pour sortir un nouveau show face au Serbe. Le Suisse, dominé en huitième de finale par Tsonga, ne gagnera encore pas cette année la Rogers Cup. Les 2 autres membres du top 4, Rafael Nadal et Andy Murray, étant passés complè­te­ment à travers de leur tournoi, Djokovic a les moyens de creuser avec ses prin­ci­paux rivaux un écart déjà bien consé­quent en tête du clas­se­ment mondial. Avant de penser à une éven­tuelle finale face à Mardy Fish ou son compa­triote Janko Tipsarevic, le Serbe doit passer l’obs­tacle Tsonga.

Le Français a‑t‐il les épaules assez larges pour contrer le Serbe au sommet de son art ? Pour l’instant, nul ne le sait. Mais une chose est sure. Bien qu’il ne parte pas avec les faveurs des pronos­tics, le Français est capable de renverser des montagnes sur un match. Le désor­mais n°10 mondial l’a prouvé à plusieurs reprises ces derniers temps. En l’espace de 2 mois, il est par exemple devenu la nouvelle bête noire de Roger Federer après ses victoires contre le Suisse à Wimbledon (3−6, 6–7, 6–4, 6–4, 6–4) puis à Montréal (7−6, 4–6, 6–1). Si Tsonga joue le même tennis que face à l’ancien numéro 1 mondial, s’il main­tient son excellent niveau en service (10 aces, 70 % de points gagnés en premier service contre Almagro en quart de finale), il pour­rait poser beau­coup de problèmes au Djoker. Tsonga connaît d’ailleurs très bien la recette pour remporter son duel face au Serbe. Les deux joueurs se sont affrontés à 8 reprises et c’est pour l’instant le Français qui mène la danse (5 victoires à 3).