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A la décou­verte de L‑Tec

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Dans le monde du cordage, beau­coup d’acteurs tentent de se faire une place aux côtés des leaders. GrandChelem a décidé d’en sélec­tionner un : il s’agit de L‑Tec, dont l’histoire est assez parti­cu­lière. Portrait de cette marque, qui a placé l’innovation au centre de ses préoc­cu­pa­tions, avec Romain Pino, respon­sable marketing.

Quand a été créé L‑Tec et pourquoi ?

A l’origine, L‑Tec a été créé il y a une dizaine d’années, dans le but de réaliser un travail au cas par cas sur les raquettes et cordages de joueurs de haut niveau. C’est la raison pour laquelle la marque n’est pas connue du grand public. Une grande partie du travail a été le déve­lop­pe­ment de cordages adaptés à des tensions plus basses, notam­ment pour les jeunes joueurs de bon niveau afin de gagner en relâ­che­ment et donc en puis­sance. Les passionnés de tennis seraient étonnés de savoir à quel point certains joueurs profes­sion­nels jouent avec des tensions basses, de l’ordre de 18 à 22 kilos.

Arnaud Barazer, pour­quoi avoir repris L‑Tec ? Un nouveau départ pour la marque ?

L‑Tec a consacré, depuis des années, l’intégralité de son budget dans le déve­lop­pe­ment tech­nique de ses produits. La marque a été victime du micro marché du tennis de haut niveau. Ses fonda­teurs ont compris trop tard que s’ouvrir au grand public était fonda­mental pour une marque. Lorsque que j’ai appris que L‑Tec était à vendre, j’ai tout de suite été inté­ressé. Après avoir longue­ment étudié les produits, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure et de faire en sorte que le grand public puisse enfin béné­fi­cier d’un travail tout à la fois riche et arti­sanal. Le pari était de proposer une gamme pouvant être béné­fique à tout type de joueur, du débu­tant au profes­sionnel, et cela sur la base de produits déve­loppés entre les tech­ni­ciens et les joueurs de la marque.

Le marché du cordage est dominé, en France, par Babolat et Tecnifibre. Comment se posi­tionne L‑Tec face à ces gros bonnets ?

La ques­tion pour L‑Tec, ça été non pas de se posi­tionner sur le marché, mais plutôt de repo­si­tionner le rôle du cordage, en lui donnant plus d’importance. Aujourd’hui, l’objectif n’est pas de chal­lenger Babolat et Tecnifibre, mais de mettre en avant les produits L‑Tec, grâce à leurs spéci­fi­cités nova­trices et notre approche diffé­rente de la concep­tion à la vente. La stra­tégie de posi­tion­ne­ment est basée sur la person­na­li­sa­tion, tant au niveau tech­nique qu’esthétique. Ouvrir la voie aux hybrides, c’est le moyen, pour la marque, de proposer un produit adapté à chacun. Comme Roger Federer et d’autres joueurs profes­sion­nels, les clients L‑Tec peuvent ainsi trouver les combi­nai­sons de cordage les mieux adap­tées à leur maté­riel et à leur jeu.

Votre approche est plutôt nouvelle… Comment vous êtes parvenu à redé­finir un produit cordage innovant ?

Le cordage est bien trop souvent un compromis. Tout tourne autour de cinq critères : la puis­sance, le contrôle, l’effet, le confort et la dura­bi­lité. L’objectif, c’est de combiner le maximum de critères posi­tifs possibles dans une raquette, tout en mini­mi­sant les critères néga­tifs. Malgré tous les diffé­rents types de cordage, il n’est pas possible, aujourd’hui, de trouver un produit combi­nant l’ensemble de ces critères. L‑Tec, grâce à des assem­blages de cordages diffé­rents, propose des produits plus homo­gènes. On peut parler de produits presque parfaits au niveau de chaque critère. Prenons l’exemple d’une asso­cia­tion entre deux cordages : puis­sance et contrôle dans lesquels on retrouve du confort, des effets et une meilleure dura­bi­lité. C’est en ce sens que L‑Tec est innovant.

Vous êtes déjà installés sur le marché améri­cain. Quels sont les premiers résultats ?

Le lance­ment outre‐Atlantique a eu lieu en janvier dernier. C’est encore trop tôt pour parler de buzz, mais les retours des clients améri­cains sont excellents.

Vous pouvez nous expli­quer le prin­cipe de recru­te­ment des testeurs pour le maga­zine GrandChelem ?

En fait, on a décidé qu’on allait s’appuyer sur les lecteurs de GrandChelem, tous passionnés de tennis, afin de mettre en place le recru­te­ment d’un team de 10 joueurs. Pendant six mois, ils teste­ront les diffé­rents produits de la gamme. Les membres du team rappor­te­ront mensuel­le­ment leurs impres­sions auprès du maga­zine en mention­nant les aspects posi­tifs et néga­tifs de chaque cordage. Vous retrou­verez un rapport des testeurs dans les prochains numéros. Les trois testeurs les plus perti­nents seront spon­so­risés pendant un an par L‑Tec.

Quelle va être votre stra­tégie pour que des joueurs du circuit utilisent vos cordages ?

Des joueurs profes­sion­nels ont déjà commencé à utiliser L‑Tec Premium. Une commu­ni­ca­tion autour de ces joueurs est d’ores-et-déjà prévue en 2013. La stra­tégie actuelle, c’est de se concen­trer en prio­rité sur le grand public, tout en mettant à dispo­si­tion des joueurs profes­sion­nels, comme c’est déjà le cas aujourd’hui, les cordages et l’expertise de la marque.

Vous pouvez nous donner avec préci­sion votre posi­tion­ne­ment en termes de prix, mais aussi le réseau de distri­bu­tion qui est mis en place pour trouver les produits L‑Tec ?

Le lance­ment de la nouvelle gamme L‑Tec premium se fera début 2013, en même temps que le site offi­ciel www.ltecpremium.com. Les produits seront égale­ment dispo­nibles dans les maga­sins spécia­lisés. Aujourd’hui, Tennis Warehouse Europe les propose tels qu’ils sont vendus aux Etats Unis. La poli­tique des prix sur le marché euro­péen n’est pas tota­le­ment définie. Le prix d’un cordage devrait se situer dans une four­chette allant de 14 à 20 euros.