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Seppi, l’im­pro­bable déclic

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Ce mercredi 12 décembre, WLT remet son Award de la surprise mascu­line de l’année et de la surprise fémi­nine de l’année.

La surprise, une notion qui peut recouper des réalités bien diffé­rentes, tant ses sono­rités varient d’un lecteur à l’autre. La surprise de l’année récom­pen­sera un(e) athlète qui a réussi une saison qu’on ne l’ima­gi­nait pas réussir. Ce peut être un joueur qui était mal classé et qui s’est hissé très haut dans la hiérar­chie mondiale. Un joueur qui était au top et qu’on ne pensait pas capable de se main­tenir à ce niveau. Un joueur qui nous a étonné par sa capa­cité à sortir du lot, lors même qu’il n’y parve­nait plus depuis quelque temps. Un joueur qui s’est révélé tout au long de ces 12 mois.

Andreas Seppi : ce nom vous est forcé­ment fami­lier. Souvent placé, rare­ment vain­queur cet Italien de 28 ans navi­guait aux alen­tours de la 50e place mondiale depuis 2007. Mais cette année, Seppi est entré dans une autre dimen­sion. De joueur honnête du Top 50, l’Italien est devenu un réel danger pour les meilleurs, claquant quelques belles perfs tout au long de la saison. Et le‐voilà désor­mais classé au 23e rang mondial, tout proche de faire son entrée dans le Top 20. Une très belle progression !

Le déclic pour Seppi fut certai­ne­ment cette victoire au tournoi ATP 250 de Belgrade, en avril dernier, marquée par un très beau succès en demi‐finales contre David Nalbandian (2−6 6–2 7–5). Mais l’Italien ne s’ar­rête pas là ! Quinze jours plus tard, à Rome, il élimine succes­si­ve­ment Istomin, Isner et Wawrinka, à chaque fois en trois sets, à chaque fois à la bagarre. Seppi régale son public ne s’in­cli­nant, épuisé, que face à Federer en quarts. 

Mais c’est sans doute à Roland Garros que l’Italien jouera son meilleur coup. Après une victoire facile au premier tour sur Davydenko, Seppi joue les prolon­ga­tions aux deuxième et troi­sième tour, s’im­po­sant à chaque fois en 5 sets contre Kukushkin puis Verdasco. On l’ima­gine épuisé au moment d’af­fronter Novak Djokovic en huitièmes de finale. Eh bien non ! L’Italien se paie le luxe de mener deux sets à zéro face au Serbe. L’exploit est proche… Mais Seppi laisse passer sa chance dans la troi­sième manche et s’in­cline fina­le­ment (6−4 7–6(5) 3–6 5–7 3–6).

Finaliste à Eastbourne puis Metz et encore titré à Moscou en fin d’année, l’Italien termine cette saison 2012 avec 38 victoires au comp­teur. « Cette année a été formi­dable pour moi » déclare‐t‐il. « J’ai désor­mais gagné un tournoi sur toutes les surfaces (terre battue à Belgrade, gazon à Eastbourne, dur à Moscou) et cela veut dire beau­coup. J’ai hâte de remettre ça en 2013 ! » Pour aller encore plus haut ?

Les WLT Awards sont orga­nisés en parte­na­riat avec « Roger, mon amour », le livre tennis événe­ment sur Roger Federer.