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Le passe­port biolo­gique, une mesure efficace ?

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Si beau­coup de joueurs profes­sion­nels ont accueilli favo­ra­ble­ment la nouvelle de l’introduction d’un passe­port biolo­gique dans le tennis, Don Catlin, expert de la lutte anti‐dopage et direc­teur du labo­ra­toire d’analyse d’UCLA pendant 25 ans, a qualifié cette mesure de « perte de temps ». A l’instar de Roger Federer et Andy Murray, le scien­ti­fique pense que la lutte contre le dopage passe avant tout par la multi­pli­ca­tion des contrôles. Il faut bien comprendre que le passe­port biolo­gique ne permet pas de détecter la présence de substances spéci­fiques mais de définir des profils‐type à partir des para­mètres sanguins recueillis sur une longue période. Ce n’est que lorsque ces para­mètres évoluent que l’athlète concerné risque d’être inquiété. Cette période néces­saire à établir un profil‐type du joueur est au cœur du problème aujourd’hui :


« Ils feraient mieux d’augmenter le nombre de contrôles plutôt que de tout miser sur le passe­port. Doubler ou tripler les tests d’urine serait une solu­tion plus effi­cace que de démarrer un passe­port biomé­trique qui néces­site une période d’amorce impor­tante. Cela implique d’avoir des données qui s’étendent sur quatre ou cinq ans. […] On dirait qu’ils tentent de faire quelque chose en réponse à toute l’agitation qu’il y’ a dans les jour­naux. Tout cela ressemble à du vent – dès lors qu’il y’a de la pres­sion, le sport se réveille et envi­sage de faire des choses puis réalise plus tard qu’elles n’ont pas changé grand‐chose. […] C’est toujours délicat d’être critique envers quelqu’un qui tente de faire quelque chose d’utile. Mais si vous n’avancez que de deux étapes quand il en faut 100, ça ne fonc­tion­nera pas. […] Il faudra beau­coup plus que des simples tests. On devra placer des experts qui inter­prè­te­ront les résul­tats, des personnes qui saisi­ront les données et d’autres personnes pour les véri­fier. On ne peut rien faire tant que l’on a pas plusieurs échan­tillons d’une même personne. C’est à partir de ce stade que l’on peut commencer à construire. Si l’on ne réalise pas assez de tests, on ne pourra pas lutter effi­ca­ce­ment. Le tennis se doit de faire plus. Elles (les instances) doivent accorder un montant plus impor­tant à la recherche. C’est pareil dans tous les sports. »

Le passe­port biolo­gique adopté
Le passe­port biolo­gique adopté !
Le passe­port biolo­gique dès cette année ?

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