Novak Djokovic subit une défaite incroyable, à Miami. Le numéro un mondial s’incline en huitièmes de finale face à Tommy Haas, 6–2 6–4, en 1h20. L’Allemand jouera contre Gilles Simon en quarts.
« C’est, sans aucun doute, mon pire match depuis un très long moment. » C’est dit. Novak Djokvic a vécu un petit Enfer, face à Tommy Haas, en huitièmes de finale, à Miami. Enfer, parce qu’il ne s’attendait pas à ce scénario. Enfer, parce qu’il ne pensait pas proposer un aussi faible niveau de jeu. Enfer, parce qu’il a été, dans le fond, surclassé par un jeune homme de… 34 ans. Ce n’est pas une catastrophe, non : Roger Federer avait, lui aussi, subit la loi de l’Allemand en finale du tournoi de Halle, en 2012. Mais cela demeure un résultant renversant. Tellement renversant que le principal acteur lui‐même n’en revenait pas : « C’est fou. Je ne sais toujours pas quoi dire. Je ne sais toujours pas comment c’est arrivé. »
Ce n’est pourtant pas si compliqué. Un premier set largement dominé, avec un Haas développant proprement son jeu très léché, intraitable au service et profitant parfaitement des nombreuses erreurs du numéro un mondial. Un deuxième set plus serré, marqué, néanmoins, par un break d’entrée de l’Allemand. Mais également par le réveil de Novak Djokovic, qui refait son retard en marquant plus d’une dizaine de points d’affilée et en sauvant plusieurs balles de break. Mais, se plaignant du vent, il laisse l’occasion de trop à son futur bourreau à 4–4. Haas convertit comme un grand, sert pour le match et conclut la partie, 6–2 6–4, en 1h20. Si les fautes de Nole l’ont bien aidé, il peut se féliciter de sa qualité de service – quatre breaks réalisés, 74% de points gagnés – et de ses nerfs solides, au moment de saisir sa chance : il y a, certes, ce petit passage délicat en milieu de de deuxième set, mais, auparavant, il avait su breaker quand il le fallait et, par la suite, il a gardé la tête froide pour prendre un dernier avantage, puis s’imposer.
« Tout le mérite lui revient. Il a joué un superbe match et il était le meilleur joueur sur le court, ce soir, il n’y a aucun doute. Le résultat parle de lui‐même. » Ces mots de Novak Djokovic traduise bien son impuissance aujourd’hui. Djoko, double tenant du titre, sort dès les quarts de finale. Tommy, lui, bat un numéro un mondial pour la deuxième fois de sa carrière, après un succès sur Andre Agassi en 1999. Et se hisse pour la première en quarts de finale du Masters 1000 de Miami. L’ex‐numéro deux mondial, actuellement 18ème, peut même voir plus loin s’il se remet de ses émotions : il affrontera Gilles Simon pour une place en demie.
Publié le mercredi 27 mars 2013 à 07:37