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Medvedev : « Tout le monde me dit que j’ai un air de Tarantino »

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Membre de la Next Gen, le Russe Daniil Medevedev réalise une belle saison même si sa place pour le Masters Next Gen n’est pas encore dans sa poche. Plutôt que parler que de tennis, on est allé le titiller sur d’autres sujets, et comme sur le court, Daniil a répondu présent. Extrait du numéro 60 de GrandChelem.

Tu t’en­traînes en France à Cannes dans la struc­ture de Jean‐René Lisnard, alors la ques­tion est simple : qu’aimes-tu et que détestes‐tu dans la culture française ?

J’aime la météo (rires), surtout au prin­temps et en automne, quand il fait doux. En été, il fait un peu trop chaud pour moi et en hiver comme je suis russe, j’aime voir la neige, mais dans le Sud de la France, de ce côté là, je ne suis pas gâté. Inutile aussi de préciser que je suis tombé sous le charme de la gastro­nomie fran­çaise, de l’ambiance parti­cu­lière qu’il existe dans vos restau­rants. Ici, ce qui m’a aussi surpris c’est que tout le monde boit du vin, et j’avoue que j’y ai pris goût mais avec modé­ra­tion. Après, ce qui reste diffi­cile, c’est d’être loin de chez soi, de ne pas voir ses amis, sa famille, sa copine qui vit à Moscou.

Il semble que la langue fran­çaise soit diffi­cile à appri­voiser, tu confirmes ?

Aujourd’hui, je comprends tout mais je ne parle pas très bien. J’ai commencé à apprendre le fran­çais un peu à Moscou avant de partir, puis petit à petit au fur et à mesure du temps j’ai fait des progrès. Je dois juste améliorer encore mon voca­bu­laire et ne pas hésiter à prendre le risque de parler en fran­çais. En tout cas, je n’ai plus peur de prendre la parole, c’est l’essentiel.

Si tu n’étais pas un joueur de tennis ?

J‘aurais bien aimé être foot­bal­leur mais je ne sais pas si j’au­rais pu atteindre le haut niveau. Maintenant, comme j’adore ça, je me contente de suivre les diffé­rents cham­pion­nats. Mon équipe favo­rite est le Bayern Munich et en France, le PSG.

Quel est l’objet dont tu ne peux pas te séparer ?

Mon télé­phone, je sais que je l’uti­lise trop mais pour un joueur de tennis sur le circuit c’est aussi ce qui permet de rester en contact avec ses proches, c’est donc l’outil indispensable.

Quelle est la chose la plus folle que tu as accomplie ?

C’est dur à dire comme ça… J’ai fait plein de choses incroyables mais je ne sais pas laquelle est la plus folle. J’ai fait certaines choses sur le court (rires) assez osées même si je suis d’habitude quelqu’un d’assez calme.

As‐tu une phobie ?

Cela va te faire sourire mais je déteste les insectes et plus parti­cu­liè­re­ment les arai­gnées. J’essaye de dominer cette peur mais je n’y arrive pas. En même temps, je dois dire aussi que je n’en rencontre pas souvent.

Revenons au terrain, tu fais partie de la fameuse Next Gen, que penses‐tu de l’ini­tia­tive de créer ce Masters à Milan en novembre ?

C’est incroyable ! Ils l’ont fait au meilleur moment. Cette saison est la plus exci­tante avec l’émer­gence de Shapovalov, Rublev, la confir­ma­tion de Zverev, le retour de Coric. Ils nous en avaient déjà parlé en amont et on était tous très chauds. Cela se concré­tise en 207, c’est extra.

Es‐tu au courant des règles inno­vantes comme le fait de ne pas avoir de let, pas d’avantages, une seule pause médicale… ?

Je pense que ces inno­va­tions sont bonnes, et je sais que la compé­ti­tion restera sérieuse car le prize money est impor­tant donc ce ne sera pas une exhi­bi­tion mais une vraie compé­ti­tion. Je dois dire que je ne suis pas mécon­tent parce que les sets seront en quatre jeux et que je ne suis pas incroyable sur le plan physique (rires).

Est‐ce que cet événe­ment est un moment impor­tant pour toi et est‐ce que tu feras tout pour te qualifier ?

C’est dur de répondre…puisque faire tout pour se quali­fier c’est ce qu’on fait tous les jours : essayer de gagner le plus de matchs possibles.

Parmi les joueurs de la Next Gen, si on devait faire un portrait du robot du joueur type, on dirait qu’il aurait forcé­ment ton coup droit, mais au service, en revers, à la volée, ce serait qui ?

Alexander Zverev pour tout ! (rires) Mais le service surtout.

Est‐ce qu’il y a une concur­rence entre vous dans la Next Gen ?

Oui évidem­ment. J’aimerais vrai­ment aller à Milan ça me rendrait très fier de moi, j’ai fait une bonne année même si j’aurais pu être meilleur à certains moments. Je ferai tout en cette fin de saison pour y parvenir.

Est‐ce que tu t’es fixé un objectif précis de clas­se­ment pour la fin de l’année ?

Mon but minimum serait le top 50 d’ici la fin de l’année et celui que je veux vrai­ment atteindre c’est d’être un membre du top 35. 

Dans ce numéro nous avons un dossier sur le cinéma, peux‐tu nous dire quel film t’a parti­cu­liè­re­ment plu ?

J’aime beau­coup regarder des films, cela fait partie de mes hobbies préférés. Si je devais retenir un film, ce serait sûre­ment Attrape‐moi si tu peux . Di Caprio joue formi­da­ble­ment bien, et je trouve que cette idée de trom­perie minu­tieuse est assez formi­dable. De plus, quand on sait que c’est basé sur une histoire vraie, c’est juste incroyable.

Si tu étais un acteur ?

Je serais plutôt un réali­sa­teur puisque tout le monde me dit que j’ai un air de Quentin Tarantino (rire).

Retrouvez gratui­te­ment et en inté­gra­lité le numéro 60, le dernier numéro de notre maga­zine GrandChelem… Bonne lecture !