Dernière rescapée du clan tricolore, Caroline Garcia porte les espoirs de tout un pays sur ses épaules. Face à Angelique Kerber, la Lyonnaise vise un deuxième quart de finale de suite à Roland‐Garros. Présentation.
Comme prévu, Caroline Garcia va porter les dernières chances du tennis hexagonal ce lundi. Si le tirage au sort avait laissé envisager des retrouvailles avec Kiki Bertens contre qui elle avait été corrigée en demi‐finale de Madrid, c’est finalement Angelique Kerber qui se dresse sur la route de la Lyonnaise. Mieux ? Pas forcément. Après une année 2017 très difficile où elle a eu du mal à digérer son statut de numéro 1 mondiale, l’Allemande a retrouvé son standing avec un titre à Sydney, une demi‐finale à l’Open d’Australie et deux quarts de suite à Indian Wells et Miami. Malgré un retour en forme, la terre battue ne reste pas sa surface favorite où elle n’a disputé qu’un seul quart à Rome. Néanmoins, son succès sur Kiki Bertens au tour précédent (7–6(4), 7–6(4)), une spécialiste de la surface, démontre qu’elle peut y briller.
Garcia : « Être agressive »
« Elle a gagné des Grands Chelems et elle a été numéro 1 mondiale. Elle a l’habitude de ces situations, elle sait comment gérer ces moments, rappelle Caroline Garcia. Elle est gauchère, ce qui est toujours différent. Elle rejoue un bon tennis par rapport à l’année dernière. Il faut que j’arrive à mettre mon jeu en place, à être agressive. Elle ne donne pas beaucoup de points donc il faudra que je garde une certaine maîtrise. » Un constat juste de la numéro 1 française si elle veut disputer un deuxième quart de finale de suite du côté de la Porte d’Auteuil. À cela s’ajoute la gestion de l’événement et de la pression sur ses épaules. « Depuis le début du tournoi, on me dit souvent qu’il y a de la pression et des attentes car je suis la mieux classée des Français, souligne Caro. J’essaie simplement d’être concentrée sur mon tennis et sur ce que je peux produire sur le terrain. » Pour cela, elle restera sur le court Suzanne‐Lenglen, qu’elle préfère à l’imposant central Philippe‐Chatrier.
Delaitre : « Garcia est calme au niveau de ses émotions »
Caroline Garcia semble avoir franchi un cap depuis le début de la saison sur terre battue où elle a enchaîné les bons résultats (demi‐finales à Stuttgart et Madrid, quart à Rome) et gagné en constance. « Elle a l’air posé, calme au niveau de ses émotions et prête physiquement. Elle est solide, elle impose son jeu, son rythme et sa façon de jouer. C’est digne d’une Top 10, appuie Olivier Delaitre. Elle a passé un cap. Maintenant, ce serait bien que dans un Grand Chelem elle marque encore plus les esprits et qu’elle fasse un gros parcours pour lui faire passer un nouveau cap. » Et cela passera par un succès sur Angelique Kerber contre qui elle est menée 4–2 (voir ci‐dessous) mais dont il s’agira du premier affrontement sur terre battue.
Le parcours de Caroline Garcia…
T1 : Yingying Duan (CHN) 6–1 6–0
T2 : Shuai Peng (CHN) 6–4 3–6 6–3
T3 : Irina‐Camelia Begu (ROU) 6–1 6–3
Le parcours d’Angelique Kerber…
T1 : Mona Barthel (ALL) 6–2 6–3
T2 : Ana Bogdan (ROU) 6–2 6–3
T3 : Kiki Bertens (NED) 7–6(4) 7–6(4)
Bilan du H2H…
De votre envoyé spécial à Roland‐Garros
Publié le lundi 4 juin 2018 à 10:30