Lors de son passage devant les médias après son élimination de Roland‐Garros, Caroline Garcia a fait part de sa déception mais surtout de sa frustration. Morceaux choisis.
Caroline, comment ressortez‐vous de ce match ?
La déception est difficile et grande. C’est toujours frustrant de sortir d’un match où j’ai l’impression de ne pas y être rentrée. Je savais ce que je devais faire, mais je n’y suis pas parvenue. Les choses sont allées vite et je n’ai pas su réagir. Je sors de ce Grand Chelem avec beaucoup de frustration et en ayant l’impression de ne pas avoir donné mon meilleur. Il faut savoir pourquoi et continuer à avancer. Je vais apprendre pour revenir plus forte.
Qu’est-ce qui vous a manqué ?
J’ai l’impression que je peux mieux faire. Je m’étais bien préparée, mais quand le match a commencé je n’étais plus là. Mon adversaire a fait un très bon match, elle a été précise et juste sans me donner beaucoup de points. C’est un peu le reflet de notre match à Indian Wells. Elle est solide, elle ne donne rien, il y a des rallyes, j’y vais trop et je fais la faute. J’ai essayé de faire des choses différentes mais je n’avais pas le bon timing et les fautes se sont enchaînées trop vite. Je n’étais pas dedans. Avec le petit plus de tension qu’il y a ici à Roland‐Garros, cela n’a fait qu’empirer les choses. C’est une leçon et avec mon équipe on va en tirer beaucoup d’enseignements pour continuer à progresser car j’ai envie d’aller plus loin.
Aviez‐vous la sensation d’avoir un poids sur vos épaules comme vous étiez la dernière joueuse tricolore ?
C’était un plaisir de rentrer sur ce terrain. Il y avait de l’engouement et beaucoup d’encouragements. Malgré la « qualité » du match (sourire), les gens sont restés fidèles et ont essayé de me pousser jusqu’au bout. Malheureusement, je n’ai pas réussi à m’en servir de manière positive.
L’objectif reste de gagner un Grand Chelem ?
Peu importe le résultat d’aujourd’hui, gagner un Grand Chelem reste mon objectif. Avec mon équipe, on le veut très fort et on essaie de progresser chaque jour. Aujourd’hui, c’est une leçon difficile à apprendre, mais je veux m’en servir pour continuer à travailler. Je ne sais pas quand cela arrivera, mais je dois être patiente et passer par ces moments difficiles pour peut‐être un jour y parvenir.
De votre envoyé spécial à Roland‐Garros
Publié le lundi 4 juin 2018 à 18:12