En moins de deux heures de match, Rafael Nadal étrille son ami, Juan Monaco, en trois sets, 6–2 6–0 6–0. Coupable de seulement 13 fautes directes, le Majorquin ne jouait pas sur terre aujourd’hui, mais plutôt sur un nuage.
« Je suis vraiment désolé pour mon ami ». Tels ont été les premiers mots de Rafael Nadal, vainqueur de Juan Monaco, 6–2 6–0 6–0. Le Majorquin, qu’on sait très proche de l’Argentin, avait l’air visiblement gêné d’avoir infligée une telle leçon de tennis à son ami. Même la poignée de main à la fin du match était tendre. Et là, on n’ose s’imaginer à la place de Monaco, qui a du trouver ces 1h46 de match bien longues.
Pourtant, tout ne commençait pas si mal pour l’Argentin, qui commence plutôt bien le match, volontaire, porté vers l’offensif. Menant deux jeux à un, il est bien loin d’imagine qu’il n’inscrira plus le moindre jeu du match. Et pourtant, c’est bel et bien ce qu’il va se passer. Contre‐pied, balles longues, amorties, tout y passe. Aujourd’hui, c’est simple, Rafael Nadal est sur un véritable petit nuage. Et ce n’est pas Monacu, qui s’enterre de plus en plus, qui va pouvoir le contrarier. Les jeux s’empilent dans la poche du Majorquin, tandis que l’Argentin les voit défiler sous ses yeux. Pourtant, le temps lui semble passer bien doucement. En face, rien n’arrête le Majorquin, coupable de seulement… 13 fautes directes ! Des chiffres incroyables. Plus fort encore, le numéro deux mondial n’a perdu que 19 petits jeux pour le moment…
Almagro, son prochain adversaire en quart de finale, a donc de quoi trembler. S’il tombe sur le même Nadal, impérial comme en 2008, il n’aura aucune chance. Cette même année, le Majorquin lui avait laissé trois jeux. Mais aujourd’hui, alors que Federer et Djokovic ne pratiquent pas leur meilleurs tennis, Rafa est à fond les ballons. Pour lui, le temps ne passe que trop doucement. Il n’est que trop impatient à l’idée de soulever le trophée ici.
Publié le lundi 4 juin 2012 à 19:55