Samantha Stosur‐Sara Errani. C’est l’affiche surprise des demi‐finales de Roland Garros, dans la première moitié de tableau. Avec les défections de Victoria Azarenka, Agnieszka Radwanska ou Marion Bartoli, c’est Stosur et, surtout, Sara qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Rendez‐vous à partir de 14h00
« Je pense que c’est son année. » En conférence de presse, Samantha Stosur n’a pas tari d’éloges sur son adversaire en demi‐finale, Sara Errani. Et on la comprend… A 24 ans, Sara Errani a explosé au plus haut niveau. Fin 2011, l’Italienne était classée 45ème mondiale, n’avait plus remporté de titre en simple depuis 2008 et jamais dépassé le stade du troisième tour en tournoi du Grand Chelem. Six mois plus tard, la voilà quart de finaliste à l’Open d’Australie et demi‐finaliste à Roland Garros, trois fois sacrée, à Acapulco, Budapest et Barcelone, et fera d’ores-et-déjà son entrée dans le top 15 lundi. Une belle histoire, saluée par l’Australienne. Une belle histoire qui peut encore écrire, cet après‐midi, un succès plus immense…
Un succès que Samantha Stosur fera tout pour enrayer. La numéro six mondiale n’est pas une novice à ce niveau. Finaliste Porte d’Auteuil en 2010, demi‐finaliste en 2009, vainqueur à l’US Open 2011… Elle a pour elle l’expérience de ses 28 ans et d’une place dans le top 5. Très puissante, capable de perforer les meilleures défenses avec son coup droit canon et ultra performante au service, elle développe un tennis de qualité depuis le début de la quinzaine. Epargnée par le tirage au sort, elle a négocié à la perfection son premier test, face à Dominika Cibulkova, en quarts. « Elle a un service d’homme », expliquait cette dernière à l’issue de sa défaite. Avec, en plus, un avantage : ce fameux service kické qui lui a offert tant de points gratuits. Face à une adversaire de petite taille… Et l’amie Sara ne mesure qu’1m64. Autant vous dire qu’elle s’attend à souffrir sur le service de Sam.
Au jeu des confrontations directes, Samantha Stosur peut se prévaloir d’une grosse avance. Cinq rencontres, cinq victoires, dont la dernière en date, sur terre, à Rome, 6–3 7–5. Et des victoires majoritairement très sèches. La voilà qui part donc avec les faveurs des pronostics. Mais, attention… Sara Errani pratique un jeu particulièrement intelligent et idéalement adapté à la terre battue. Si elle parvient à être solide sur ses mises en jeu, elle aura clairement ses chances pour créer la surprise, à force d’usure et de patience, d’agilité, de qualités mentales. « Il faut que j’utilise d’autres arguments pour compenser ma taille », explique Sara. « Mon mental, ma rapidité. Il faut que j’aille vite, que je sois résistante. Et peut‐être d’autres choses. Si je n’ai pas la puissance, j’essaie de trouver d’autres arguments pour que la puissance ne soit pas si capitale. »
Si elle venait à gagner, c’est son exploit, qui serait capital.
Publié le jeudi 7 juin 2012 à 12:20