De retour à la compétition cette semaine à Metz, Gaël Monfils a acquis sa qualification pour les demi‐finales du tournoi grâce à une très belle victoire sur Philipp Kohlschreiber (6–7[3] 6–4 6–4). Le Français s’est dit heureux de ce succès mais n’a pas caché sa réelle fatigue physique avant d’aborder son match de demain. Interview.
Vous arriviez ici avec pas mal d’appréhensions. Comment ça va après ses trois victoires ?
Physiquement ça va. Maintenant, c’est toujours plus facile sur le moment, il y a l’adrénaline qui vous pousse, tout ça. Je n’ai pas joué depuis longtemps donc j’arrive à oublier cette fatigue. Je suis prêt à me faire mal. Là où je vais voir si ça va vraiment mieux, c’est tout à l’heure, dans deux heures, demain matin. C’est là où j’ai peur. J’espère ne pas trop pécher physiquement. C’est facile de courir trois heures, mais de le refaire le lendemain, c’est encore plus mental. Et j’espère donc être bien physiquement demain. Pour cela, je vais faire une séance à rallonge ce soir, séance de massages, d’étirements, de glace… J’essaie de beaucoup m’hydrater aussi, je bosse vraiment plus le soir pour être moins courbaturé. On est à peine en demie et je suis épuisé physiquement et mentalement. Le plus dur reste à venir.
On vous imagine content de votre match…
C’est de loin mon match le plus accompli cette semaine. Ca fait plaisir. Physiquement, j’ai pu livrer un gros match, c’était beaucoup mieux aussi. Tennistiquement il y a du mieux également mais j’ai du mal à rentrer dans mes matches, du mal à gérer mes émotions négatives. C’est un peu chiant toutes ces erreurs extérieures (Ndlr, Monfils parle de l’arbitrage), maintenant c’est aussi moi qui doit faire de mauvaises appréciations parfois parce que je n’ai pas toujours raison. J’ai du mal à gérer ça mentalement mais ça va revenir en faisant des matches.
On vous a vu développer un jeu très offensif, vous étiez proche de votre ligne. C’est surprenant pour un tournoi de reprise non ?
Dès que je me suis réentraîné, j’ai tout de suite voulu mettre ça en place, je l’avais bien en tête. Ça me réussit bien pour le moment et le fait qu’on soit en salle m’aide un peu. J’essaie de vraiment coller ma ligne, c’est vrai.
Psychologiquement, comment gérez‐vous le début du troisième set où vous offrez le break avec ces trois doubles fautes ?
Je ne lâche pas grand chose normalement, c’est toujours dans mon caractère. J’essaie de tenir, je connecte bien sur 2–3 points sur son jeu de service derrière et je reviens au score. J’ai eu de la réussite, c’est clair. Mais je peux vous dire que de temps en temps, ça bout dans ma tête ! Au premier set, j’ai envie de péter les plombs total. Mais malgré tout, j’essaie d’être fort mentalement et de m’accrocher à des choses simples : le combat, le combat.
Un mot sur votre prochain adversaire, Andreas Seppi ?
Il joue bien du fond de court, il contre beaucoup. Il va y avoir de longs rallies, ce sera un match au couteau. Il a une relative faiblesse sur sa deuxième balle de service, il faudra que j’essaie de l’exploiter et de bien servir de mon côté. A moi d’imposer ma cadence physique et on va essayer de s’en sortir.
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Publié le vendredi 21 septembre 2012 à 19:49