Exceptionnel, incroyable, irréel. Carlos Alcaraz devient le premier joueur de l’histoire à battre consécutivement dans un tournoi sur terre battue les deux géants, Rafael Nadal et Novak Djokovic. Alors que la presse espagnole ne l’annonçait pas à 100% après sa chute en quarts, le phénomène du tennis mondial a bataillé pendant 3h36 pour vaincre le numéro 1 mondial.
Novak Djokovic ayant collé une raclée à Carlos Alcaraz à l’entraînement en début de semaine, il ne découvrait pas totalement son adversaire. Mais il lui fallait quand même quelques points pour apprivoiser la « bête » en face de lui. Breaké d’entrée, Nole allait ensuite déployer un tennis impressionnant et logiquement faire son retard.
Plus solide, plus calme, le maître tacticien serbe gênait Alcaraz à coup de variations et de balles bombées. Il prenait les devants après un tie‐break maîtrisé et laissait exploser sa joie, ce qui lui valait les sifflets du public espagnol.
Dans une deuxième manche très serrée également, Djokovic restait le plus dangereux. Il se procurait quatre balles de break dont deux à 4–4 puis une à 5–5. Mais Alcaraz démontrait encore une fois toute sa force mentale, hors du commun pour un « gamin » de 19 ans. Il résistait et piquait finalement au meilleur des moments pour recoller à une manche partout, avec une arme fatale : ses amorties majestueusement touchées.
Le suspens était total dans le set décisif. Sur sa lancée, Alcaraz inquiétait sérieusement Nole sur ses jeux de service. Djokovic tenait. Et c’était lui qui laissait passer sa chance en ratant un coup droit facile qui aurait lui permis de se procurer trois balles de break à 4–4. Carlito obtenait la première balle de match quelques minutes plus tard. Mais tout allait se régler au tie‐break, où cette fois, le plus jeune des deux allait imposer sa loi.
Carlos Alcaraz s’impose finalement 6–7(5), 7–5, 7–6(5) contre Novak Djokovic au terme d’un match de titans. Il se qualifie pour la finale du tournoi de Madrid, sa deuxième en Masters 1000, où il affrontera Stefanos Tsitsipas ou Alexander Zverev. Novak Djokovic, lui, sera forcément déçu mais heureux de sa performance à deux semaines de Roland‐Garros.
Publié le samedi 7 mai 2022 à 20:01