We Love Tennis a lancé dans son dernier numéro We Love Padel, un « mag » dans le « mag » pour suivre l’actualité du padel mais aussi progresser dans sa pratique.
Pour ce premier numéro, nous avons eu le plaisir d’interviewer Jessica Ginier ex numéro 1 française actuellement enseignante et responsable du Padel au Tennis Club de Lyon.
Quel est la clé de la réussite d’un projet padel au sein d’un club ?
- Il n’y en a pas qu’une. La première et j’insiste là dessus, ce sont la qualité des courts, leur durabilité. Au TCL par exemple, j’ai été très pointilleuse sur le choix de la moquette et des matériaux. Il y a beaucoup de prestataires car le marché est en plein boom, il faut donc se faire conseiller, c’est primordial et cela évite de se tromper. La deuxième clé, c’est d’anticiper la pratique en réfléchissant en amont au référent qui fera vivre la pratique pour donner des cours, organiser des compétitions, animer la communauté de joueurs. C’est très très important.
Quel constat fais‐tu de la pratique du padel en France ?
- Que cela avance, pas toujours aussi vite que l’on voudrait mais cela bouge. La présence télé fait du bien, le sport est de plus en plus connu. Après ce sont aussi les structures privées qui aujourd’hui tiennent la discipline et elles font du bon travail. L’offre d’un club est différente mais j’y vois aussi la possibilité d’un accès simplifié pour les jeunes à travers la mise en place d’école de padel. Cela peut aussi permettre un accès plus facile des filles.
Dans dix ans, tu vois le padel à quelle place ?
- Difficile de le dire mais il faut rester positif, c’est vrai que dans certains pays le développement va plus vite mais il y en a d’autres où la pratique est carrément presque inexistante donc il faut laisser du temps au temps. Après ce sport a tellement de qualité que je ne me fais pas de soucis, il est très adapté à nos modes de consommation et il est rarement déceptif. On peut aussi se féliciter que les baby boomers du tennis qui soient venus en masse car cela favorise la croissance même si de plus en plus de personnes qui ne sont pas issues du tennis s’y mettent.
Propos recueillis par Laurent Trupiano
Publié le jeudi 15 décembre 2022 à 12:45