AccueilATPNovak Djokovic, la vérité qui fait peur : "Je veux être très...

Novak Djokovic, la vérité qui fait peur : « Je veux être très clair : je ne crois pas que quiconque doive subir la guerre pour déve­lopper sa force mentale, il existe d’autres moyens de le faire. Mais pour moi, cela repré­sen­tait une partie très impor­tante de mon déve­lop­pe­ment et, en tant que petit enfant, j’ai été obligé de mûrir »

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Dans la longue inter­view accordée à la Nacion, Novak Djokovic aborde le sujet du mental et des évène­ments de votre vie qui vous permettent d’ac­quérir cette force inté­rieure. Comme il l’ex­plique son parcours est lié à l’his­toire de son pays.

« Je me souviens de ma mère une nuit… parce que tu dors et au milieu de la nuit tu te réveilles parce que tu entends la sirène et tu dois prendre un sac et descendre au sous‐sol de l’im­meuble pour essayer de te mettre à l’abri. La première fois que c’est arrivé, ma mère s’est réveillée dans le noir, parce que nous dormions tous ensemble, nous ne savions pas ce qui allait se passer et nous pleu­rions toutes les nuits. Et elle s’est cogné la tête contre le radia­teur et elle a perdu connais­sance. Il est donc 3 heures du matin et mon père a sa femme incons­ciente. Moi, qui avait 12 ans, et mes jeunes frères, âgés de 8 et 4 ans, nous avons pleuré. C’était la panique totale. Mais c’est une expé­rience qui nous a renforcé en tant que famille et en tant que personnes. Et je le répète : je ne le souhaite à personne. Je veux être très clair : je ne crois pas que quiconque doive subir la guerre pour déve­lopper sa force mentale, il existe d’autres moyens de le faire. Mais pour moi, cela repré­sen­tait une partie très impor­tante de mon déve­lop­pe­ment et, en tant que petit enfant, j’ai été obligé de mûrir. J’ai dû assumer des respon­sa­bi­lités et partager le rôle de mon père, car j’étais le fils aîné et je n’avais pas le temps. Mon père me parlait comme un adulte : « Tu dois faire ça, emmène tes frères là‐bas, va ici. » C’était la guerre. Tout le monde est paniqué, perdu, tout le monde crie, tout le monde a peur. Rien que de m’en souvenir, ça me donne des fris­sons et la chair de poule, c’est une sensa­tion terrible.

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