2012, ce ne sont pas que des beaux et grands moments de tennis. Cette année, des joueurs voire des évènements nous ont malheureusement déçu. Voici ainsi la rétro spéciale « déceptions » de la saison 2012
2. Le tennis US est‐il malade ?
Source : Clive Brunskill/Getty Images Europe
Il y a un an de cela, le blog Retour sur ligne du Figaro se demandait si le « tennis américain [allait] relever la tête ». Force est de constater que non. 2012 n’a pas sonné le réveil du géant endormi. Pire, cette saison vient confirmer un sommeil de plus en plus profond. Alors que l’on avait déjà frisé la correctionnelle outre‐Atlantique l’an passé, le couperet tombe en décembre. Aucun joueur américain dans le Top 10 masculin. Un tremblement de terre pour le tennis mondial s’il n’avait été prédit de longue date. Huit saisons que l’oncle Sam n’a plus vu un de ses ressortissant glaner un titre en Grand Chelem sur le circuit masculin, cinq ans depuis la dernière victoire en Coupe Davis. Elle est bien loin la fin des « seventies » où l’on pouvait voir sept joueurs américains truster les dix premières places du classement ATP – saison 1979.
Alors oui, les Etats‐Unis gagnent toujours des titres. Cinq en 2012 quand les Espagnols en remportent le triple – 14 trophées cette saison. N’en attend‐on pas plus du titan aux 32 Coupes Davis. Certes, Serena perpétue le mythe américain – ou son illusion – en figurant sur le podium féminin, mais même l’ogre n’est pas éternel. Et, hormis Varvara Lepchenko, la relève semble timide. D’accord Mike et Bob Bryan sont toujours numéro un et deux mondial en double, mais, malgré tant d’efforts – notamment en Coupe Davis – ils ne parviennent revigorer la bête. Bête vorace autrefois, insatiable même, le tennis US est aujourd’hui bien pâle sur la scène internationale. L’atmosphère fleure bon la fin de cycle. Avec la retraite d’Andy Roddick, qui avait assuré la transition post Sampras‐Agassi, la dégringolade de James Blake et les ennuis de santé de Mardy Fish, le tennis américain doit faire face à un nouveau défi. Celui de perpétuer sa glorieuse tradition par la formation de jeunes lions affamés.
Dès lors, la question est de savoir où en est la relève, si relève il y a. Et c’est là que le bas blesse et que les désillusions s’enchaînent. Commençons par Brian Baker. A 27 ans, le natif du Nashville, auteur d’une superbe progression en 2012 ‑presque de 400 places de grappillées – semble pourtant avoir du mal à percer la coquille du Top 50. Quant à l’éternel espoir Donald Young, 42ème en début d’exercice, il fait chou blanc en 2012 et chute en fin d’année au 189ème rang du classemnt ATP. Reste Ryan Harrisson, la pépite de la nation nommée dans la catégorie « Meilleur espoir » des WLT Awards 2012. 69ème mondial à 20 ans il a atteint de demi‐finales en ATP 250 cette année.
L’époque des grands champions américains de la petite balle jaune semble bel et bien révolue. Le vivier de jeunes talents demeure toujours dense cependant. Il reste à voir la place que prendront ces jeunes joueurs dans les coeurs des amateurs de raquettes. Celle de joueurs professionnels ou d’idoles ? Après tout ce qu’il a fourni, le tennis US a‑t‐il encore des Connors, des McENroe, des Sampras ou des Agassi sous le coude ?
- La rétro WLT est organisée en partenariat avec « Roger, mon amour », le livre tennis évènement sur Roger Federer.
Publié le samedi 29 décembre 2012 à 16:30