2012, ce sont des matches, des grandes victoires, des déceptions, des émotions… Mais également des faits marquants ! Ce vendredi, les membres de la rédaction ont sélectionné 8 évènements forts qui les ont marqués cette année
5. Le tennis tchèque au firmament
Brillante année pour le tennis tchèque ! Et complète avec ça. A tous les niveaux la République Tchèque a prouvé en 2012 la qualité de son tennis et son amour du jeu. Que ce soient les dames en Fed Cup, les messieurs en Coupe Davis ou encore les deux combinés en début de saison pour la Hopman Cup, tous nous ont réaffirmé la ferveur d’une nation pour la discipline. Au bénéfice de ces trois titres, le pays peut se prévaloir d’un exploit historique, jamais réalisé. Par ailleurs la République Tchèque devient le seul pays, hormis les Etats‐Unis et l’Australie, à remporter Fed Cup et Coupe Davis la même année. De quoi faire bouger le tennis mondial. Si l’on ajoute à ces performances collectives des prestations individuelles de rang et le travail fourni par le Lendl entraîneur, rien ne semble ternir le concerto tchèque.
Dès les premiers jours de janvier, on sentait une effervescente rage de vaincre chez les joueurs tchèques. A Perth, pour la Hopman Cup, Tomas Berdych et Petra Kvitova, toute auréolée de son titre en Fed Cup fin 2011, avaient donné le la. Une partition qui ne souffrit d’aucune fausse note et conclue en apothéose par une victoire sur l’équipe française.
La symphonie se poursuit en Fed Cup pour les filles, en Coupe Davis pour les garçons. Avec l’adresse de véritables chef d’orchestres, ces derniers se hissent facilement jusqu’en demi‐finale. Dans le même temps leurs homologues féminines étrillent l’Allemagne puis l’Italie, 4–1. Elles s’imposent en finale dans une O2 Arena de Prague aux airs de conservatoire. Devant leur public, le récital des Tchèques prit alors une autre dimension. Galvanisées par les applaudissements, les joueuses de Petr Pala conservent leur titre en battant une équipe serbe pourtant redoutable sur le papier. Avec ce septième titre en Fed Cup, Kvitova, Safarova et consorts portent le tennis féminin tchèque au même niveau, en terme de palmarès, que celui des australiennes.
Pour les barytons tchèques, l’affaire se corse à partir des demies. Confrontés aux éminents maîtres latins, nos deux surdoués – Berych et Stepanek – doivent faire étalage de tout leur talent pour s’adjuger une issue favorable. Grâce à une confiance solide en double, les deux solistes prennent l’avantage sur les argentins. Fermement arrimé, le chevalet est prêt à recevoir la partition finale. Les deux joueurs battent déjà la mesure de la sérénade à venir. La représentation a lieu à Prague, le week‐end du 16 novembre. Le salut vient à nouveau de la prestation en canon livrée par les musiciens tchèques dans le double disputé face à Granollers et Lopez. Au terme cinq sets d’un combat acharné, Berdych et Stepa’ triomphent de la paire victorieuse des Masters. Forte d’une belle cohésion entre ses deux maestri, l’équipe de Jaroslav Navratil glane pour la seconde fois de l’histoire tennistique de la nation le Saladier d’argent. Le premier depuis 1980 et les années Lendl.
Cette cohésion de l’orchestre tchèque, ses accords parfaits, beaucoup l’envient désormais. Martin Jaite, le capitaine argentin l’a récemment reconnu.
« Ils – l’équipe Tchèque ndlr – ont montré qu’avec deux joueurs – Tomas Berdych et Radek Stepanek ndlr – très engagés et de très bon niveau peut gagner la Coupe Davis. […] Quand il y a une meilleure cohésion dans le groupe, il y a plus de chances de gagner. »
L’explosion de joie en Coupe Davis, point d’orgue de la saison Tchèque.
- La rétro WLT est organisée en partenariat avec « Roger, mon amour », le livre tennis évènement sur Roger Federer.
Publié le vendredi 28 décembre 2012 à 13:30