Beaucoup de clichés collent encore à la terre battueLe président de l’association pour le Développement de la terre battue , dresse un bilan sans concession sur la pratique de la terre battue en France.
Quand on analyse les statistiques, on comprend mieux pourquoi la France n’a pas de vrais spécialistes de terre battue ?
Je dirais que ces chiffres démontrent que le nombre de courts en terre battue n’est pas assez important surtout comparativement aux pays voisins qui jouent quasi exclusivement sur terre battue (en extérieur). Ce qui fait que les Français n’apprennent plus à jouer sur terre alors que les entraîneurs de pays comme l’Australie ou les Etats‐Unis s’appliquent à faire jouer leurs espoirs sur terre battue pour leur donner tous les coups du tennis ! Dernier point, beaucoup de clichés perdurent encore concernant le coût d’entretien, la difficulté à maintenir la qualité optimum d’un court en terre battue.
Comment combattre ces clichés ?
En expliquant, chiffres à l’appui, qu’un court en dur doit être reconstruit tous les 20 ans. Que cet investissement est supérieur au coût de l’entretien régulier d’un court en terre battue avec au final un plaisir qui n’est pas comparable. Mais aussi qu’il existe plusieurs sortes de terre battue et qu’il y en a toujours une qui conviendra au type de sol et au climat.
La terre battue est donc synonyme de plaisir ?
Evidemment car le confort de jeu est maximum. De plus l’intégration dans l’environnement des courts en terre battue est naturelle. Son entretien, ses qualités et ses spécificités impliquent même des comportements qui sont l’essence même du tennis.
Ah bon…
Après un match sur terre, vous devez rendre le court propre pour les personnes qui joueront après vous. De plus le fair play est presque rendu obligatoire par la fameuse trace de balle. La terre battue est donc aussi à mettre en parallèle avec une certaine forme de comportement sur un court de tennis.
Il est aussi beaucoup question de glissance et d’amortissement ?
Il est clair que l’amortissement des chocs est largement supérieur à celui d’un court en dur, et la glissance permet d’éviter le choc horizontal. C’est sur ce point que la terre battue a le plus grand avantage sur le dur. Le corps médical, les entraîneurs et les joueurs le reconnaissent : c’est la meilleure surface pour préserver sa santé.
En clair, la terre battue est la meilleure surface du monde…
Je crois en effet que ce n’est pas contestable. La mission de l’ADTB (Association pour le Développement de la Terre Battue – voir encadré) c’est d’expliquer que construire un court en terre battue c’est rendre service à tous les membres des clubs, aux passionnés, et au tennis, car, sur terre battue, le tennis s’exprime dans toutes ses dimensions.
Publié le jeudi 15 mai 2008 à 04:51