La presse suisse, à l’image du Matin, n’accable pas Roger Federer pour sa défaite en quarts de finale à Wimbledon. En témoigne cet extrait du papier « Federer‐Tsonga : soudain, le pouvoir a basculé » publié sur Le Matin par Christian Despont.
« Depuis le temps, Roger Federer a appris à vivre avec la défaite, et même à l’amadouer. « Si j’avais 20 ans, je serais effondré. Mais pas après tout ce que j’ai accompli. Sincèrement, je suis très heureux de ma performance. J’ai presque l’impression de n’avoir pas perdu tellement j’ai bien joué. »
Certains ne manqueront pas d’y voir une forme de renoncement, les affabulations désinvoltes d’une idole glorieuse et embourgeoisée, mais nous devons nous méfier des illusions d’optique : les statistiques, ci‐dessous, donnent entièrement raison à Federer. Sur toute la ligne : le Bâlois a remporté davantage de points, servi des pourcentages plus élevés, et commis onze fautes directes seulement, la moitié de son adversaire. Le maître a même réussi l’exploit de perdre le troisième set avec 100% de points gagnés sur sa deuxième balle ! »
Publié le jeudi 30 juin 2011 à 13:44