Dans un match maîtrisé malgré une fin étriquée, Andy Murray s’est imposé en deux manches, 6–4, 7–6(8), contre Jo‐Wilfried Tsonga en demi‐finale du Masters 1000 de Montréal. Grâce à cette victoire, l’Ecossais deviendra lundi numéro 2 mondial.
C’était attendu, et Andy Murray n’a pas failli au rendez‐vous. L’Écossais sera lundi numéro 2 mondial, devant Rafael Nadal. Sur sa surface de prédilection, le finaliste du dernier US Open n’aura pas tremblé pour venir à bout de Jo‐Wilfried Tsonga, battu en deux sets, 6–4, 7–6(8).
Bien en place tactiquement, Murray aura souvent fixé le Français sur son revers avant d’ouvrir sur son coup droit, ou de le planter en contre‐pied. De plus, il a forcé Tsonga à jouer des volées sous le filet, voire des demi‐volées, toujours délicates à manœuvrer. La qualité du retour, surtout côté gauche, de l’Écossais aura fait mouche à de nombreuses reprises, mettant le Manceau au supplice. Ce dernier n’aura jamais lâché prise, mais il n’a pu prendre le dessus sur son adversaire.
Condamné à faire la course derrière, Tsonga n’aura contrecarré les plans de Murray qu’à la fin du premier set. Le Français est revenu de 5–2 à 5–4, en breakant pour la seule fois du match son adversaire, mais il a subi ensuite la loi du futur ex numéro 3 mondial, notamment sur les points clés.
En effet, l’Écossais a converti deux de ses cinq balles de break, tandis que Tsonga a dû se contenter d’une sur six. Le Français peut regretter les occasions perdues dans le jeu décisif perdu 10 points à 8, parfois gâchées par des choix pas toujours pertinents, notamment sur quelques amorties mal venues. Il a parfois joué à l’envers, d’autant que Murray souffrait sur son service. Le Britannique n’a servi que 42% de premières balles, mais aux moments importants, il a été le meilleur, comme sur l’ace qui lui a permis de mener 9 points à 8.
Après sa victoire miraculeuse sur Roger Federer hier, J‑W, comme l’appellent les nord‐Américains, a manqué d’opportunisme. Ce manque de lucidité lui a coûté le deuxième set. C’est ce qui le sépare encore, lui 7ème mondial, d’un joueur qui sera lundi numéro 2 de la hiérarchie.
Publié le samedi 15 août 2009 à 23:20