AccueilActualitéMurray : "Je peux gagner Wimbledon"

Murray : « Je peux gagner Wimbledon »

-

Dans un entre­tien accordé à L’Equipe Magazine publié demain, Andy Murray explique la parti­cu­la­rité du gazon de Wimbledon qui servira égale­ment cette année de terrain pour les Jeux Olympiques. Après trois demi‐finales consé­cu­tives à Wimbledon, l’Ecossais rêve de remporter, à 25 ans, son premier titre en Grand Chelem. Et bien plus encore, avec une éven­tuelle médaille aux Jeux de Londres, trois semaines plus tard, sur les mêmes terrains de Wimbledon, en simple ou en double avec son frère aîné Jamie. « Ca va être diffi­cile, bien sûr, mais c’est quelque chose qu’on doit être capable de gérer. J’ai choisi pour objec­tifs Wimbledon, les JO et l’US Open. Il faut être sûr d’être prêt physi­que­ment pour ces événe­ments, j’y pense depuis un an. »

Mais pour le numéro 4 mondial, les Jeux Olympiques ont presque plus de symbo­lique que le mythique tournoi anglais : « En tennis, le respect que vous obtenez est plus impor­tant avec un titre en Grand Chelem qu’un titre olym­pique, mais n’im­porte qui sait ce que vaut une médaille d’or olym­pique. C’est pour ça que j’ai dit que je préfé­rais gagner une médaille d’or plutôt qu’un Grand Chelem. Rappelez‐vous de la joie de Roger Federer à Pékin, quand il gagne la médaille d’or en double avec Stan Wawrinka, c’était quelque chose d’énorme, et je le comprends car avec mon frère Jamie nous avions parti­cipé à l’épreuve, avec l’am­bi­tion de ramener une médaille et quand on a perdu au deuxième tour, contre les Français (Clément‐Llodra), on était très déçus. Cette année, nous allons essayer encore de gagner une médaille en double. Souvenez‐vous aussi de la médaille de bronze obtenue par Novak à Pékin, c’était comme une victoire pour lui. Durant les Jeux, l’at­mo­sphère est tota­le­ment diffé­rente. Vous sentez que vous jouez pour votre pays. Sur le circuit, vous jouez pour vous‐même et les gars de votre équipe. Rien à voir avec le fait de voir les drapeaux flotter sur le stade, parti­ciper à la céré­monie d’ou­ver­ture, entendre les hymnes. »

Concernant Wimbledon, Andy Murray sait que le peuple britan­nique attend que l’un de ses cham­pions soulève enfin « Le Tournoi », comme beau­coup le nomme. Il croit d’ailleurs être celui qui abrè­gera l’in­ter­mi­nable attente : « Je suis persuadé que je peux gagner Wimbledon. Il n’y a pas de raison que ça n’ar­rive pas. » Mais à choisir entre deux titres, Andy préfère Wimbledon et tout le symbole qui règne­rait autour d’une possible succes­sion au mythique Fred Perry (en 1936 !) au palmarès des Britanniques vain­queurs du tournoi : « Je pren­drais Wimbledon ! C’est histo­rique ! Quand j’ai commencé à disputer Wimbledon, je n’ai pas compris. J’étais jeune et je ne pensais pas comme main­te­nant. Je préfé­rais jouer à New York. Mais chaque année j’y retour­nais, j’ai connu des défaites dures à encaisser, mais aussi de grands moments. J’y ai toujours bien joué. Gagner Wimbledon, ce serait un senti­ment incroyable. Je peux gagner ici. »