AccueilActualitéSD - Cibulkova : "J'étais en état de choc..."

SD – Cibulkova : « J’étais en état de choc… »

-

Dominika Cibulkova s’offre le scalp (6−0 ; 6–2) de Maria Sharapova en quarts de finale de Roland Garros et réalise ainsi la meilleure perfor­mance de sa carrière en Grand Chelem. En confé­rence de presse, la Slovaque, sur un petit nuage, avait encore du mal à réaliser la perfor­mance qu’elle venait de réaliser quelques minutes aupa­ra­vant sur ce court Suzanne Lenglen…

C’était incroyable. On n’y croyait pas. Pouvez‐vous expli­quer ce qui s’est passé ?
C’était encore plus surpre­nant pour les gens qui ne me connaissent pas, peut‐être surpre­nant pour la foule, le public. Mais aujourd’hui, mon jeu était très solide à partir de la ligne de fond de court. Je crois que je n’ai pas fait de faute directe, pas beau­coup. J’ai bien retourné. Mon service n’était pas très bon aujourd’hui, pas le meilleur. Je savais que je pouvais jouer mon jeu très solide, que, dans ce cas, je la ferais se déplacer beau­coup sur le terrain. Si je jouais bien, ce qui a été le cas, j’avais une chance.

Cela a‑t‐il été diffi­cile de terminer le match, notam­ment avec la foule, qui n’était pas contre toi, mais, c’est vrai, plutôt pour Maria ?
C’était diffi­cile. A 3040, dans le deuxième set, je savais ce que je pouvais faire. Je me suis dit : « Je peux battre Sharapova 6060 pour aller en demi‐finale. » J’étais en état de choc. Je ne me rendais pas compte de ce qui arri­vait. Elle a bien lâché ses coups, c’est passé à 52. Je savais que je servais derrière et que je devais gagner le jeu. Sinon, cela aurait été trop dur, 53, 54. Cela pouvait serrer le score. Le public était là. J’étais surprise, parce que cela ne m’était jamais arrivé. Il y avait telle­ment de personnes qui s’ex­pri­maient, il n’était pas contre moi, mais voulait que Sharapova aille plus loin, qu’elle me batte. Il voulait voir un match un peu plus long aujourd’hui. Au début, cela m’a un peu énervée. Je me suis dit : « Pourquoi sont‐ils contre moi ? Qu’est‐ce que j’ai fait ? » Je me suis rendue compte que ce n’était pas le cas, qu’il ne fallait pas penser comme cela. Après le match, mon agent m’a dit de ne pas le prendre de façon person­nelle. Peut‐être que la foule voulait que le match continue.

Tu es très rapi­de­ment rentrée dans le match. Etait‐ce ce que tu voulais faire, aller rapi­de­ment contre Maria ?
C’est assez habi­tuel chez moi. Cela fait partie de mon jeu. C’est ainsi que je joue. Je joue rapide sur le court. C’était la tactique aujourd’hui, juste­ment, rentrer direc­te­ment dans le jeu, jouer bien des balles longues pour qu’elle bouge beau­coup, ne pas avoir peur d’elle. D’abord, 30, je savais que si je renvoyais toutes les balles, j’avais des chances à saisir.

Tu as dit au début que c’était surpre­nant plus pour le public que pour toi. 60, 50, il y a de quoi surprendre…
Ne vous méprenez pas. Vous m’avez posé la ques­tion, je n’étais pas surprise de mon propre jeu. Lorsque c’était 60, 4030, je me suis rendue compte de ce qui se passait. 60, 50, j’ai dit c’est trop contre Maria. C’est là que j’ai perdu la première balle de match, parce que j’ai commencé à réflé­chir. J’ai dit que j’étais surprise, c’est vrai, mais à la fin du match, pas au début, lorsque j’ai compté les points. Sinon, je n’étais pas surprise. J’ai commencé à penser à partir de ce moment‐là, 60, 50, 4030.

Tu as bien joué contre elle à Rome.
Oui. J’ai perdu en finale à Amelia Island et à Rome contre elle. C’était un match très serré. Je menais en 3 sets 30, 4015. Nous étions proches. J’aurais pu la battre. C’est là que j’ai pris ma revanche.

En direct de Roland Garros