Victoire de la Chinoise Na Li [25] en huitièmes de finale, Maria Sharapova savoure son parcours parisien et garde la tête sur les épaules avant d’affronter Dominika Cibulkova.
Maria, tu es un peu la « femme marathon ». Tu aimes rester longtemps sur le court ?
Oui, c’est ça ! Quoi qu’il faille faire, je suis prête. S’il faut deux sets, je suis prête. Trois sets, idem ! Je suis prête à rester sur le court aussi longtemps qu’il le faut pour terminer le match. Aujourd’hui, ça a été encore un match difficile. C’était dur, mais j’ai réussi à m’en sortir.
Comment te sens‐tu physiquement ?
J’ai un peu mal à l’épaule, mais ça ira. Ce qui est super dans les tournois du Grand Chelem, c’est que l’on a une journée entre chaque match pour récupérer. Pendant 9 mois, j’ai fait tout ce qu’il fallait au niveau kiné et entraînement physique. Il y a deux ans, si je jouais deux matches d’affilée en trois sets, j’étais épuisée. Alors que maintenant, je me sens bien.
Tu as aussi un léger problème avec la cuisse. De quoi s’agit‐il ? Et dernièrement, tu as eu des problèmes avec ton service. Y a‑t‐il un lien avec l’épaule ?
J’ai simplement eu un peu mal. Il a fallu que je mette de la crème. Cela m’a permis d’oublier la douleur. Mon service a très bien fonctionné aujourd’hui, et c’est grâce à cela que j’ai réussi à gagner. J’en suis très contente.
Cela fait plusieurs fois que tu joues contre Na Li. Tu l’as notamment déjà affrontée cet automne. Quelle a été la différence ? A‑t‐elle joué différemment ?
Je n’avais jamais joué contre elle sur terre battue, c’est pour cette raison que le match était différent. Nous n’avons pas non plus joué l’une contre l’autre depuis longtemps. Le match précédent ne doit pas compter, car quand on joue quelqu’un sur une autre surface, ça n’a pas le même impact. Ensuite, les matches précédents n’avaient que deux sets. J’avais quand même des difficultés contre elle. Je me souviens d’avoir été menée à l’US Open dans la première manche, puis j’ai réussi à revenir dans le match et à m’en sortir. Chaque fois que nous nous sommes rencontrées, cela a été très dur. Elle sait très bien jouer, est agressive, je trouve qu’elle a beaucoup progressé en service. Cela a été très important pour moi de bien retourner aujourd’hui. Le fait de bien servir m’a aussi beaucoup aidée.
Maria, est‐il difficile de disputer un tournoi avec beaucoup d’attentes de soi, comme cela semble être le cas ?
C’est un tournoi, il faut être là, être compétitive, faire face à l’adversaire, essayer de gagner. Quand vous parlez d’attentes, ce ne sont que des mots, il y a toujours de la pression. Bien sûr, il y a des attentes, il va falloir savoir les gérer, mais si quelqu’un m’avait dit, il y a cinq ou six semaines, au moment où je m’entraînais en Floride et que je rentrais chez moi à 7 heures du soir, au moment où je décidais des tournois que j’irais jouer, que quand je reviendrais j’irais en quarts de finale, j’aurais signé de suite !
Es‐tu très heureuse ou vraiment dans le tournoi ? Penses‐tu à ton entraînement de demain ?
Je suis en compétition, je suis une sportive qui est là pour faire son travail et mon travail n’est pas terminé. Quand le tournoi sera fini, il y aura un autre tournoi ensuite. Je suis reconnaissante de pouvoir être encore là à ce stade de la compétition, et d’avoir eu l’occasion de jouer tant de matches et d’avoir réussi à gagner et me battre encore. J’adore ce sentiment, c’est pour cela que je joue au tennis. Il n’y a pas de meilleur sentiment que celui d’arriver à revenir dans un match alors qu’on a été menée, et de pouvoir gagner. C’est ce genre de chose qui me rend heureuse.
Roland Garros est ton premier tournoi depuis un petit bout de temps. As‐tu vraiment un état d’esprit qui fait que tu sens que tu n’as rien à perdre ? Cela t’enlève‐t‐il de la pression ?
D’un point de vue général, on peut dire que c’est ça. Mais c’est dur de répondre à cette question, car d’une manière ou d’une autre, on a toujours envie de gagner. Quand vous êtes prête physiquement mais que vous n’avez pas joué suffisamment de matches, ce sont des choses que l’on oublie quand on entre sur le court, on pense à son objectif qui est de terminer la rencontre avec une victoire.
Quelques mots sur Dominika Cibulkova. Tu as joué à Amelia Island contre elle et ensuite elle t’a battu à Rome en trois sets. Que peux‐tu dire sur elle ?
C’est certainement une adversaire très difficile, surtout sur terre. J’ai déjà eu quelques défis à relever contre elle. Lorsque j’ai joué à Rome il y a un an, c’était le premier tour, je crois. Le match était très serré. Ici, en quarts, il faut simplement que j’aille sur le court et que je fasse mon travail, que je joue et on verra qui va gagner.
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Publié le lundi 1 juin 2009 à 09:18