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SD – Sharapova : « Si l’on m’avait dit il y a 5 ou 6 semaines que j’irais en quarts ici, j’au­rais signé de suite ! »

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Victoire de la Chinoise Na Li [25] en huitièmes de finale, Maria Sharapova savoure son parcours pari­sien et garde la tête sur les épaules avant d’af­fronter Dominika Cibulkova.

Maria, tu es un peu la « femme mara­thon ». Tu aimes rester long­temps sur le court ?
Oui, c’est ça ! Quoi qu’il faille faire, je suis prête. S’il faut deux sets, je suis prête. Trois sets, idem ! Je suis prête à rester sur le court aussi long­temps qu’il le faut pour terminer le match. Aujourd’hui, ça a été encore un match diffi­cile. C’était dur, mais j’ai réussi à m’en sortir.

Comment te sens‐tu physi­que­ment ?
J’ai un peu mal à l’épaule, mais ça ira. Ce qui est super dans les tour­nois du Grand Chelem, c’est que l’on a une journée entre chaque match pour récu­pérer. Pendant 9 mois, j’ai fait tout ce qu’il fallait au niveau kiné et entraî­ne­ment physique. Il y a deux ans, si je jouais deux matches d’af­filée en trois sets, j’étais épuisée. Alors que main­te­nant, je me sens bien.

Tu as aussi un léger problème avec la cuisse. De quoi s’agit‐il ? Et derniè­re­ment, tu as eu des problèmes avec ton service. Y a‑t‐il un lien avec l’épaule ?
J’ai simple­ment eu un peu mal. Il a fallu que je mette de la crème. Cela m’a permis d’ou­blier la douleur. Mon service a très bien fonc­tionné aujourd’hui, et c’est grâce à cela que j’ai réussi à gagner. J’en suis très contente.

Cela fait plusieurs fois que tu joues contre Na Li. Tu l’as notam­ment déjà affrontée cet automne. Quelle a été la diffé­rence ? A‑t‐elle joué diffé­rem­ment ?
Je n’avais jamais joué contre elle sur terre battue, c’est pour cette raison que le match était diffé­rent. Nous n’avons pas non plus joué l’une contre l’autre depuis long­temps. Le match précé­dent ne doit pas compter, car quand on joue quelqu’un sur une autre surface, ça n’a pas le même impact. Ensuite, les matches précé­dents n’avaient que deux sets. J’avais quand même des diffi­cultés contre elle. Je me souviens d’avoir été menée à l’US Open dans la première manche, puis j’ai réussi à revenir dans le match et à m’en sortir. Chaque fois que nous nous sommes rencon­trées, cela a été très dur. Elle sait très bien jouer, est agres­sive, je trouve qu’elle a beau­coup progressé en service. Cela a été très impor­tant pour moi de bien retourner aujourd’hui. Le fait de bien servir m’a aussi beau­coup aidée.

Maria, est‐il diffi­cile de disputer un tournoi avec beau­coup d’at­tentes de soi, comme cela semble être le cas ?
C’est un tournoi, il faut être là, être compé­ti­tive, faire face à l’ad­ver­saire, essayer de gagner. Quand vous parlez d’at­tentes, ce ne sont que des mots, il y a toujours de la pres­sion. Bien sûr, il y a des attentes, il va falloir savoir les gérer, mais si quelqu’un m’avait dit, il y a cinq ou six semaines, au moment où je m’en­traî­nais en Floride et que je rentrais chez moi à 7 heures du soir, au moment où je déci­dais des tour­nois que j’irais jouer, que quand je revien­drais j’irais en quarts de finale, j’au­rais signé de suite !

Es‐tu très heureuse ou vrai­ment dans le tournoi ? Penses‐tu à ton entraî­ne­ment de demain ?
Je suis en compé­ti­tion, je suis une spor­tive qui est là pour faire son travail et mon travail n’est pas terminé. Quand le tournoi sera fini, il y aura un autre tournoi ensuite. Je suis recon­nais­sante de pouvoir être encore là à ce stade de la compé­ti­tion, et d’avoir eu l’oc­ca­sion de jouer tant de matches et d’avoir réussi à gagner et me battre encore. J’adore ce senti­ment, c’est pour cela que je joue au tennis. Il n’y a pas de meilleur senti­ment que celui d’ar­river à revenir dans un match alors qu’on a été menée, et de pouvoir gagner. C’est ce genre de chose qui me rend heureuse.

Roland Garros est ton premier tournoi depuis un petit bout de temps. As‐tu vrai­ment un état d’es­prit qui fait que tu sens que tu n’as rien à perdre ? Cela t’enlève‐t‐il de la pression ?
D’un point de vue général, on peut dire que c’est ça. Mais c’est dur de répondre à cette ques­tion, car d’une manière ou d’une autre, on a toujours envie de gagner. Quand vous êtes prête physi­que­ment mais que vous n’avez pas joué suffi­sam­ment de matches, ce sont des choses que l’on oublie quand on entre sur le court, on pense à son objectif qui est de terminer la rencontre avec une victoire.

Quelques mots sur Dominika Cibulkova. Tu as joué à Amelia Island contre elle et ensuite elle t’a battu à Rome en trois sets. Que peux‐tu dire sur elle ?
C’est certai­ne­ment une adver­saire très diffi­cile, surtout sur terre. J’ai déjà eu quelques défis à relever contre elle. Lorsque j’ai joué à Rome il y a un an, c’était le premier tour, je crois. Le match était très serré. Ici, en quarts, il faut simple­ment que j’aille sur le court et que je fasse mon travail, que je joue et on verra qui va gagner.

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