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Serena Williams : « Toutes des tigresse »

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Amenée, en confé­rence de presse, à comparer les circuits ATP et WTA, Serena Williams s’est livrée à une analyse pour le moins décalée. Rien de très éton­nant de la part de la cadette de Vénus…

Serena, aimes‐tu regarder le tennis masculin et si oui, quel est ton joueur favori ?
Le tennis féminin est, évidem­ment, bien plus inté­res­sant que le tennis masculin. Il n’y a pas de compa­raison (Rires). Sur le circuit, il y a de grandes person­na­lités, comme celle de Jelena Jankovic. C’est encore plus passion­nant de regarder de tels matches ! Mais le tennis masculin est très agréable à regarder égale­ment. On peut apprendre beau­coup de choses des hommes, et j’adore regarder évoluer Nadal ou Federer.

Maintenant, peux‐tu te mettre à la place de Roger : comment vois‐tu se dérouler le tournoi masculin main­te­nant que Nadal n’est plus en lice ?
Je ne sais pas. Peut‐être qu’il était très heureux, mais peut‐être qu’il ne l’était pas et qu’il aurait eu envie de le rencon­trer en finale pour prendre sa revanche. Cela étant, le tournoi est ouvert à tous. Maintenant, il ne peut pas se dire qu’il va le gagner, il lui reste des matches à jouer. C’est un très grand joueur et j’ai­me­rais qu’il aille très loin.

Sur le circuit féminin, les joueuses sont de vraies tigresses ?
Oui, les femmes sont des tigresses. Vous avez tous une passion pour ce que nous faisons, nous les femmes, on est beau­coup plus passionné, c’est beau­coup plus intense. On a de grandes person­na­lités sur le circuit féminin actuel­le­ment. C’est tout simple­ment passionnant.

Souhaiterais‐tu retrouver ces qualités sur le circuit masculin ?
Je ne sais pas. Je suis complè­te­ment tennis féminin.

Jusqu’où penses‐tu aller ?
On a toutes un esprit de tigresse, toutes les filles. On veut toutes gagner. C’est comme ça. On est très comba­tives. C’est assez passion­nant. Beaucoup plus passion­nant à regarder, ce qui fait que les confron­ta­tions sont beau­coup plus intenses.

Serena, de toutes les joueuses que tu as rencon­trées, quelle est la plus tigresse ?
Ca, je ne sais pas ! Zakopalova ?…(rires)

Comprends‐tu ce qui peut se passer dans la tête de Roger actuel­le­ment ?
Non, je ne sais pas ce qu’il a dans la tête.

Tout le monde parle de pres­sion quand tu essayes d’at­teindre un objectif aussi impor­tant que celui‐là. Toi‐même, ressens‐tu cette pres­sion ? Ou est‐ce une chose dont nous, jour­na­listes, parlons, et à laquelle tu ne penses pas, toi ?
Non, j’ai l’im­pres­sion qu’il y a plus de pres­sion pour moi quand je lis ce que vous écrivez ou quand j’écoute ce que vous dites. Les gens ont des attentes par rapport aux joueurs. Pour moi, mon senti­ment est que je n’ai rien à perdre. Voilà. Je vais sur le court en me disant que j’ai une chance de gagner, mais comme tous les autres qui restent dans le tournoi.

Vas‐tu soutenir Roger ?
Non, j’aime aussi beau­coup Andy. Je suis tota­le­ment pour Andy, vas‑y Andy !

Oui, mais on sait qu’à chaque fois qu’il gagne, tu gagnes aussi, non ?
Oui, bien sûr. C’est un joueur que j’ai battu aupa­ra­vant, vous savez. C’est pour­quoi j’aime bien le voir aller si loin dans un tournoi, il joue très bien, tout le monde disait qu’il pouvait avoir des diffi­cultés, c’est un peu celui que l’on n’at­ten­dait pas.

On dit que l’une des joueuses les plus combat­tantes est sans doute Sharapova. Es‐tu d’ac­cord avec cette affir­ma­tion ?
Vous voulez dire une des plus comba­tives au monde ?

Oui, à part ta sœur et toi, on dit que c’est elle.
Toutes les joueuses sont très comba­tives. Quand elle se retrouve en face de moi, par exemple, tout le monde veut être numéro 1.

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