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SH – Murray : « Gonzalez mérite cette victoire »

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Le match
J’étais dans le jeu, mais je n’ai pas réussi à concré­tiser. J’ai déjà joué contre lui avant, il frappe très fort. C’est un gros cogneur. Aujourd’hui, c’était encore plus que très fort. Vous savez, c’est diffi­cile de se dire : « J’aurais pu faire cela », quand on est dans le match. Il frappe telle­ment fort. Personne ne frappe aussi fort que lui. C’est un grand cogneur. Quand ça arrive, diffi­cile de réagir. Au début du troi­sième set, j’ai été déçu. J’aurais pu saisir plus de chances avec mon service pour reprendre quelques points. A la fin du match, j’ai mal joué, sauf quand j’ai fait un break de retour. J’étais rentré dans le match de nouveau. Après, quatre mauvais points… C’était une mauvaise semaine.

Un Gonzalez épatant ?
Rien ne m’a surpris en parti­cu­lier. Je sais comment il joue. J’ai vu beau­coup de ses matches. Il est sur les courts depuis déjà très long­temps. C’est son coup droit qui est très bon. Il fait très peu d’er­reurs sur ce coup‐là. J’ai peut‐être eu trop de balles à lui renvoyer sur son coup droit. C’est son service et son coup droit qui font la diffé­rence. C’est vrai­ment impressionnant.

Un tactique pour le battre ?
Non. Il y a toujours des choses que l’on peut essayer de faire, des balles plus courtes sur son coup droit, parce qu’il est bien au fond du court pour son coup droit. Si je regarde ses coups, c’était vrai­ment des coups très, très forts, des coups gagnants. Même si l’on essaie de les renvoyer sur son revers, il arrive à se débrouiller. Il tourne autour de la balle et frappe un coup gagnant en ayant tourné sur son revers. On essaie de trouver des tactiques pour nous aider, mais c’est un bon joueur. Les bons joueurs peuvent avoir des coups formidables.

Le meilleur s’est imposé aujourd’hui ?
Ses résul­tats sur terre battue sont meilleurs que les miens depuis long­temps déjà. Il a plus d’ex­pé­rience, de tour­nois à son actif. Il joue mieux sur terre battue que moi d’une façon géné­rale. Cependant, j’avais quelques occa­sions à saisir. Je n’ai pas réussi à les saisir. C’est là qu’il a sorti ses coups droits. Il le mérite.

Bilan pari­sien
Pour moi, cela a été très bien, bien mieux qu’a­vant en tout cas. Je n’ai pas eu de bles­sure. Physiquement, je me sentais bien sur le terrain, je me dépla­çais mieux. Mes résul­tats ont été bons. Ce n’est pas comme les résul­tats de Nadal. Si l’année prochaine j’ar­rive à m’amé­liorer, qui sait ? Je n’ai pas eu de défaites très rapi­de­ment, jusqu’à main­te­nant. Si j’ar­rive à faire cela, ce sera bien. Je suis content de cette saison sur terre battue. Cela aurait pu être bien pire.

Le hic
Physiquement, je n’avais pas de problème. Je suis rentré dans le match au quatrième set, mais je n’ai pas réussi à saisir mes chances lorsque j’en avais. Mon revers, je ne l’ai pas bien joué. D’habitude, c’est un très bon coup pour moi.

Del Potro : atten­tion danger ?
Il n’est pas très expé­ri­menté sur le Grand Chelem. Il joue bien cepen­dant, il a confiance en lui. Il n’a jamais gagné un set contre Federer. Ses résul­tats sont très mauvais. Ce sera un gros combat contre Roger. Mais Roger a eu du mal pendant plusieurs matches. Il sent sans doute une certaine forme de pres­sion. Il se dit que c’est sa chance de gagner Roland Garros. C’est ce qui arrive géné­ra­le­ment dans les Grands Chelems ; tout peut arriver. Pendant quelques années, tout était prévi­sible. Là, il y a eu un gros changement.

Pas assez stoïque ?
Non. Je pense que je contrô­lais bien mon émoti­vité. Au début du troi­sième set, je ne disais pas grand‐chose. Après, j’ai essayé de m’en­cou­rager, au début du quatrième set. J’ai commencé à mieux jouer au début du quatrième set. Je ne pense pas que ce soit lié aux émotions. Non. Ce n’est pas un problème. Ce n’est pas le cas depuis la dernière année.

Wimbledon
Je n’ai pas eu beau­coup de temps pour me préparer avant. Cette année, j’aurai peut‐être plus de temps. Ce sera peut‐être plus dur pour moi. D’abord, il y a les Queens. C’est diffé­rent, le gazon, par rapport à la terre. Ce sont les rebonds de la balle. Ici, ce n’est pas la même hauteur. Pour les lifts, la balle monte très au au‐dessus de la tête ; sur le gazon, c’est diffé­rent, la balle reste assez bas. C’est agréable. C’est diffi­cile notam­ment pour les muscles des cuisses, les ischios notam­ment. On frappe plus à plat la balle sur le gazon. Il y a beau­coup de coups à plat sur la terre battue.

Une moti­va­tion décu­plée par de bons résultats ?
Cette année entière a été sans doute pour moi la meilleure année. J’ai gagné beau­coup de matches, beau­coup plus sur terre cette année qu’a­vant, que depuis toujours, plus de matches d’af­filée, en tout cas. Je ne pense pas être rouillé sur le gazon. J’ai engrangé des matches, je me sens en pleine confiance. Je ne vais pas baisser la pres­sion, mais m’amé­liorer et me concen­trer pendant les semaines à venir. J’espère bien jouer sur le gazon.

N°2 mondial après la quinzaine…
Je serais passé en n° 2 quoi qu’il arrive. Je ne veux pas me concen­trer là‐dessus. C’est parfois facile de parler ainsi, mais il faut se concen­trer sur les matches. C’est ce que j’ai voulu faire. Je voulais gagner mes matches. J’avais une chance à saisir. Ce n’est plus le cas maintenant.

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