Petit débardeur noir, training assorti, sac en bandouillère, Maria Sharapova est arrivé toujours aussi élégante en conférence de presse. Sereine et très pro Maria a debriefé son match, sans manquer de tacler au passage un journaliste qui gribouillait son visage en Une du quotidien officiel de Roland Garros. Extraits.
C’était encore une grande bataille. Est‐ce que vous pouvez nous expliquer comment, chaque fois que vous êtes au pied du mur, vous arrivez à revenir dans le match et à gagner ?
J’ai démarré très lentement aujourd’hui. 1⁄4, 15–40, ce qui m’a vraiment sauvée dans ce premier set est que j’ai très bien servi et j’ai pu ainsi la déséquilibrer un peu. Ce jeu à la fin m’a donné une grande confiance, j’ai pu mener 3⁄0. Elle a eu énormément d’occasions dans le deuxième set, cela aurait pu aller dans le mauvais sens mais j’ai réussi à jouer intelligemment chaque fois que j’en ai eu besoin et j’ai été très patiente.
Vous allez maintenant jouer contre Petkovic, comme à Melbourne. Pouvez‐vous nous parler de cette rencontre ?
Oui, j’ai joué contre elle à Melbourne, Miami. C’est une adversaire extrêmement difficile. Elle joue bien sur cette surface, se déplace bien. Elle va certainement utiliser ses atouts. Alors ce sera difficile, mais je vais essayer d’aller sur le court et je vais essayer de gagner ce match.
(Interpellant un journaliste assis en face d’elle) Vous faîtes quoi ? Vous écrivez sur ma photo ?
Dans la salle de presse, on s’est beaucoup amusé de la publication officielle faite par le tournoi avec ce petit titre, cela vous fait rire ?
Non. Ce n’est qu’une couverture de journal. C’est tout ce que cela signifie pour moi. Il y a tellement eu de titres tout au long de ma carrière, ce n’est qu’un titre de plus.
Je vais maintenant passer au tennis.
Volontiers. Je vous rends votre article. Je n’ai pas envie de voir mon visage qui me regarde.
Qu’est‐ce que cela signifierait pour vous de gagner ce tournoi ?
C’est un tournoi qui a une histoire très riche et j’ai toujours dit qu’il était le plus difficile pour moi à gagner. C’est un véritable défi. J’ai travaillé dur. J’ai essayé de me préparer au mieux pour essayer de gagner ce tournoi physiquement et mentalement aussi. Je sais que parfois, il faut se montrer plus patiente que dans trop d’autres tournois et sur d’autres surfaces. J’ai fait tout ce que je pouvais pour la préparation. Et c’est important de croire en ce que l’on a fait auparavant, dans la façon dont on s’est préparé avant le tournoi.
Est‐ce que vous pourriez nous parler de votre coach et nous dire pourquoi vous avez décidé de travailler avec lui, qu’est‐ce que cela signifie pour vous ?
Je l’ai déjà dit plusieurs fois. Il m’a apporté une très, très bonne méthode de travail pour mon tennis, pour mon entraînement, il m’a apporté beaucoup d’énergie positive et cela a été une voie neuve très importante pour moi, c’est ce dont j’avais besoin. Quand on a été avec un coach pendant de nombreuses années, ce qui est important, ce n’est pas forcément après d’entendre quelque chose de nouveau, peut‐être même les mêmes choses, mais c’est dit par quelqu’un d’autre et c’est ce qui compte. Il m’a dit des choses intéressantes. Il croit en moi et il a été aussi coach pour des adversaires à moi, c’est important aussi.
De notre envoyée spéciale à Roland Garros.
Publié le lundi 30 mai 2011 à 21:38