C’est la grosse perf’ de la journée d’hier : Yaroslava Shvedova qui sort la tenante du titre, Na Li, et qui se qualifie pour les quarts de finale. La Kazakhe est revenue sur son parcours depuis son autre quarts, ici, en 2010, ses galères et ses joies.
Ce qu’elle pense de son match
« Je me suis battu sur tous les points. J’ai essayé de rester concentrée, de ne pas lâcher prise et de me focaliser sur mon jeu. Croyez‐moi, je me disais : « Attention, ça arrive et il y a d’autres filles qui mènent 5–1, 5–2 et qui finissent par perdre. » Je me suis dit : « Bats‐toi, bats‐toi, bats‐toi. » »
Qu’a‐t‐elle pensé de son adversaire, Na Li
« Je la sentais angoissée, nerveuse. Elle n’a peut‐être pas joué comme elle jouait l’année dernière, aujourd’hui (hier). Elle a fait quelques erreurs. Sinon, je ne sais pas, peut‐être, qu’elle a trop gambergé. Elle n’était pas au meilleur de sa forme. Je ne sais pas, je ne lui ai pas posé la question. »
Où se situe cette victoire dans son panthéon personnel
« À l’heure actuelle, c’est évidemment ma victoire la plus incroyable. J’ai souvent joué des matches intéressants contre les meilleures joueuses du monde. Comme je l’ai dit, c’est plus facile, pour moi, parce que je n’ai pas de pression sur les épaules. Je n’ai rien à défendre. Si je joue contre des joueuses moins bien classées, ce n’est pas le cas. »
Comment tient‐elle physiquement après sept rencontres
« La programmation a été très intéressante, cette année, je trouve. Je n’ai jamais trop joué dans une journée. Un jour, on était censé disputer les doubles après mon match en simple, mais, finalement, nos adversaires ont abandonné. Mais le double, c’est aussi très bien, c’est un peu un entraînement, ça réveille mon corps et je me sens mieux. »
Ce qui s’est passé après son quart de finale en 2010
« Après les quarts de finale, ici, en 2010, j’ai vécu une année délicate. Je me suis beaucoup concentrée sur les doubles. Début 2011, je me suis blessée, j’ai dû être opérée. Après, je me suis un peu retrouvée et, surtout, j’ai récupéré. Mon genou m’a gênée pendant peut‐être six mois encore, à la suite de quoi mon entraîneur m’a quittée. Mentalement et physiquement, j’ai passé des moments difficiles. Je me sentais seule et déprimée. Je perdais tous mes points en simple… Et puis, en septembre, j’ai trouvé un nouveau coach. On a beaucoup travaillé avec, comme objectif, de retrouver un classement digne de ce nom. J’ai aussi bossé avec des psychologues, des préparateurs physiques… Ce résultat aujourd’hui (hier), ce n’est pas mon seul mérite, c’est celui d’une équipe. »
Comment elle a vécu son retour au circuit ITF – 25 000 disputés au Mexique, cette année, à la place d’Indian Wells et Miami
« C’était intéressant de jouer au Mexique, même si ce sont de petits matches. J’y étais déjà allée. Comment dire… Je cherche le mot en anglais… On n’y est pas une enfant gâtée, je me sentais bien. L’ambiance était bonne. Il n’y avait pas de superstar dans ce tournoi, là‐bas. Tout le monde était là, avec sa famille. Il y avait beaucoup de gens très gentils. J’aimerais y retourner, d’ailleurs ! Continuer à jouer ces tournois, parce que l’atmosphère y est superbe et les gens très bien. »
Publié le mardi 5 juin 2012 à 11:23