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Tu es Nadal ou Federer ? (5÷7)

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Suite de l’ana­lyse de ce qui relie et sépare nos deux cham­pions, Nadal et Federer : Les Tics et les tocs !

Tics et tocs

Nadal
Cérémonial d’échauf­fe­ment dans les vestiaires, bouteille d’eau au milieu des jambes et visée avec une main, torsion laté­rale de la chaus­sure avant de servir et le désor­mais légen­daire tirage de culotte pour décoller la raie du panta­court, Rafael Nadal est entré dans la légende des plus grands tiqueurs du tennis, en belle place entre Ivan Lendl et Kent Carlsson dans l’ordre des chihua­huas cocaï­no­manes. En vérité, on a cru comprendre que le Rafa était un enfant hyper­actif. Tous les proto­coles inventés par son oncle ont donc pour fonc­tion d’oc­cuper l’es­prit du gamin. Lors de Miami 2008, la famille Nadal a même pris la peine d’écrire le programme du jour sur la main de Rafael, quatre mots d’ordre à relire aux chan­ge­ments de côté. Pourtant si on retrouve des images de lui à 12 ans, Nadal ne traîne aucun de ces tics. Et l’on comprend que s’il tire depuis sur son panta­court, c’est certes parce que ce geste le récon­forte mais surtout parce que concrè­te­ment le panta­shop hyper moulé qu’il a choisi d’ar­borer pour souli­gner ses formes, lui rentre vrai­ment dans les fesses. C’est le sacri­fice du matador pour rentrer dans son corset. Si Nadal chan­geait de short, pas sûr qu’il tire­rait sur la liquette de la sorte. Par contre Nadal partage un tic commun mais inversé avec Federer au moment de célé­brer un Grand Chelem : il tombe toujours sur le cul alors que Federer part sur les genoux et pivote, sinon ça fait mal. Dieu, que la terre est basse…

Federer
Pas de main dans le panta­court, pas de bouteilles à visser, une attente placide en retour, deux petits rebonds au service, Federer appa­raît comme le cham­pion sans chichi ni grigri, sorte d’an­ti­nomie de Nadal dans son délire du céré­mo­nial compulsif. Et pour­tant le Suisse traîne un vrai tic, vite capté par l’imi­ta­teur Djokovic quand ce dernier s’au­to­ri­sait encore à moquer ces congé­nères : Federer c’est cette main passée dans le cheveux pour plaquer sa mèche au‐dessus de son bandeau, un geste d’au­tant plus cocasse qu’il ne règle jamais le problème de la touffe en ques­tion. Elle vole, s’évade, prend la clef des champs, et fina­le­ment le Bâlois semble prendre plaisir à passer son match dans ses cheveux. En immor­ta­li­sant ce geste « féminin » pour la Une de son spécial Roland 2007, GrandChelem avait vu juste sur le besoin de contrôle mais aussi le désir de séduc­tion du Suisse. C’est une rencontre avec Gérard Ruffin, le photo­graphe des confé­rence de presse de Roland Garros, qui permet­tait de saisir l’autre réflexe incons­cient de Roger : « Federer pose le doigt sur le nez dix fois par confé­rence. C’est le signe de son intel­li­gence, sa volonté de briller mais aussi d’être précis pour que rien ne lui échappe ». S’il réfute donc tout super­sti­tion pour expli­quer son succès, le Suisse reste néan­moins un maniaque du contrôle…à la Nadal.

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