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Bogomolov Jr., l’état d’esprit !

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La marque Prince vous propose une série de portraits sur plusieurs de ses cham­pions. Aujourd’hui, place à Alex Bogomolov Jr. !

Aleksandr Aleksandrovich Bogomolov, plus connu sous le nom d’Alex Bogomolov Jr., est né à Moscou, le 23 avril 1983. Son père, Alex Bogomolov Sr., est un ancien coach, et notam­ment celui d’Yevgeny Kafelnikov. Après avoir vécu un temps au Mexique, il part vivre, à 9 ans, en Floride. Obtenant donc la natio­na­lité améri­caine, il joue les cham­pion­nats natio­naux et gagne notam­ment celui des moins de 16 ans, en venant à bout d’Andy Roddick en finale. Passé profes­sionnel en 2002, il se fera surtout connaître trois ans plus tard, lors­qu’il est suspendu pour un mois et demi suite à un contrôle anti­do­page qui s’est avéré être positif. Il justi­fiera cet inci­dent par le fait qu’il prenait un produit pour l’asthme. Une justi­fi­ca­tion qui convaincra le tribunal, qui ne lui affli­gera pas les deux ans de suspen­sion qui lui étaient initia­le­ment requis.

Semblant touché par cette péri­pétie, il n’ob­tiendra ses premiers résul­tats sur le circuit ATP qu’à partir de 2011, année qu’il débute à la 147ème place. A Miami, dans la région où il a grandi, il bat Andy Murray au deuxième tour, 6–1 7–5. A Wimbledon, Bogomolov passe deux tours avant de tomber contre Berdych et obtiendra son meilleur clas­se­ment en octobre (33ème). C’est quelques mois plus tard, en décembre, qu’il prendra une déci­sion radi­cale quant à la suite de sa carrière. Voyant qu’il n’est pas sélec­tionné en Coupe Davis avec la sélec­tion améri­caine, il préfère changer de natio­na­lité au lieu de s’armer de patience et d’at­tendre qu’on lui donne sa chance. Une déci­sion dont il verra assez rapi­de­ment les consé­quences puis­qu’il jouera deux simples lors du premier match de Coupe Davis de l’équipe de Russie en 2012. Malheureusement pour lui, l’ex­pé­rience ne s’est pas déroulée comme prévue puis­qu’il s’in­cli­nera contre les Autrichiens Haider‐Mauren et Melzer.

Il restera aussi le dernier joueur à avoir perdu face à Arnaud Clément, à Roland Garros. Une victoire quelque peu tron­quée par l’abandon du Russe, pétri de crampes, au moment de la balle de match. Une anicroche que le public fran­çais n’ap­pré­ciera pas, n’hé­si­tant pas à siffler le joueur défait. A l’issue du match, Clément s’est empressé de mettre fin à la polé­mique nais­sante : « Je n’ai pas aimé les sifflets, car c’est un super joueur. Qu’il y ait eu ou pas la balle de match ne change rien, abso­lu­ment rien. Je l’avais déjà joué deux fois et à chaque fois cela avait été des combats. » Car Bogomolov est avant tout un joueur de combat. A défaut de pouvoir compter sur de véri­tables coups forts, il doit son clas­se­ment actuel plus que correct (46ème) à un état d’es­prit irré­pro­chable. D’ailleurs, le Russe est un amateur des doubles, caté­gorie dans laquelle il a obtenu son seul titre de sa carrière, avec Matthew Ebden, à Atlanta, en 2011. Sa volonté de jouer envers et contre tout une compé­ti­tion comme la Coupe Davis montre aussi l’im­por­tance qu’il donne à l’es­prit d’équipe. Ancien sparring‐partner d’Anna Kournikova, il montre, comme beau­coup avant lui, que le tennis n’est pas seule­ment un sport individuel.