AccueilArchivesCoup de blues n°2 : Alizé Cornet

Coup de blues n°2 : Alizé Cornet

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Avec 20 victoires pour 28 défaites, Alize Cornet a réalisé une saison parti­cu­liè­re­ment déce­vante. La Niçoise, qui avait terminé la saison passée au 16ème rang mondial, a litté­ra­le­ment dégrin­golé au clas­se­ment cette année. Néanmoins la trico­lore qui pointe aujourd’hui à la 52ème place a laissé entre­voir des signes d’es­poir sur les dernières semaines de la saison. Retour sur une année bien tristounette. 

Si 2008 avait été riche en bons résul­tats et en émotions, 2009 n’a pas été gran­diose. Loin de là. Et cela peut s’ex­pli­quer. D’abord parce que l’année de la confir­ma­tion est souvent la plus diffi­cile, ensuite parce que l’effet de surprise de la petite jeunette qui débarque sur le circuit s’es­tompe. Alizé avait pour­tant bien, voire même très bien débuté la saison. Arrivée en Australie pleine de certi­tudes, la jeune femme atteint les quarts de finale à Sydney et les huitièmes à l’Australian Open, seule­ment battue par Dinara Safina (après avoir même eu deux balles de match à Melbourne). Puis la Fed Cup arrive, et là tout se déglingue. Deux défaites face à Pennetta et Schiavone, accom­pa­gnées d’une bles­sure récur­rente à l’épaule, et la confiance commence à s’évaporer. 

Si la Niçoise atteint tout de même les quarts à l’Open Gaz de France et les huitièmes à Dubaï, les premiers signes de crise de confiance se font sentir. S’en suit alors une période de disette longue de 5 bons mois. Alizé s’en sort avec un bilan de 13 défaites pour seule­ment 4 victoires. Le plaisir n’y est pas, la moti­va­tion non plus. A l’US Open, suite à un match très accroché fina­le­ment perdu face à Jie Zheng, Alizé se dit relancée pour la suite. 

« Cela se joue vrai­ment à rien. Je ressors de ce genre de match frus­trée et très triste. Je sens que le niveau de jeu est là, que je peux gagner, mais cela ne passe pas. J’ai telle­ment de balles de jeu non conver­ties, cela me rend dingue. Je ne suis pas dans le même état d’es­prit qu’il y a trois mois où j’étais au fond du trou et je ne trou­vais pas la moti­va­tion. Aujourd’hui, je suis rede­venue une sacrée lionne sur le terrain, j’ai envie de ne rien lâcher. Je suis rede­venue la combat­tante que je suis depuis toute petite. Cela me rassure. En termes de niveau de jeu, cela va beau­coup mieux, c’est cres­cendo. Si j’ar­rive à retrouver ma comba­ti­vité et mon jeu, je ne devrais pas tarder à gagner quelques matches. »

Malheureusement, la suite n’est pas encore à la hauteur des espé­rances de la jeune femme. Trois victoires pour quatre défaites, et un dernier match très accroché mais fina­le­ment perdu face à Wickmayer (7÷5 76). La dyna­mique semble néan­moins relancée, en tout cas dans la tête de la Niçoise. 

« Le positif viendra l’année prochaine quand j’aurai tiré les leçons de cette saison. Je m’étais perdue en chemin cette année et je sens que je suis de nouveau sur les rails. Ça me booste. Je n’en­ta­merai pas l’année 2010 en stress ou en manque de confiance. Je suis sereine. Désormais, je rentre sur le court dans un état d’es­prit très diffé­rent. Avant, c’était beau­coup de stress, je n’ar­ri­vais pas à gérer mes émotions. Grâce à cette année diffi­cile, je me contrôle mieux sur le court et je prends un peu plus de recul. Il ne faut pas que je me stresse. J’ai accompli une année magni­fique l’an dernier, j’ai peut‐être accusé un peu le coup. Mais je suis sur la bonne voie. » On l’es­père aussi.