Premier Masters 1000 sur terre battue à utiliser un système électronique pour vérifier le rebond de la balle (uniquement sur le court central Manolo Santana, ndlr), Foxtenn, société espagnole située à Barcelone, est le développeur du système ELC (Electronic Line Calling), basé sur la technologie 100% Real Bounce, qui utilise des images réelles de la balle pour déterminer si elle a rebondi à l’intérieur ou à l’extérieur des limites du court.
Les balles sont capturées par 40 caméras situées au niveau du sol, synchronisées avec des lasers et fonctionnant jusqu’à 3000 images par seconde, contre 150 utilisées par les systèmes traditionnels, comme le principal concurrent Hawk’s Eye. Foxtenn ne vérifie pas seulement le rebond de la balle, il sert également à produire des analyses et des statistiques des matchs, telles que celles utilisées lors de la finale de la Coupe Davis 2019, notamment sur des tablettes mises à la disposition des équipes. Il capture les mouvements et produit une énorme quantité de données que le système trie et filtre automatiquement. Foxtenn indique également la vitesse du service, les scores ou encore le temps.
« Nous pensons que le tennis méritait d’avoir plus de vérité »
Interrogé par le quotidien AS, le PDG de la société se veut très ambitieux pour l’avenir et espère conquérir de nouveaux marchés et tournois : « La technologie est née il y a quatre ou cinq ans, car nous avons vu que la technologie traditionnelle semblait très précise, mais nous savions qu’elle pouvait faire des erreurs importantes, du fait d’un système de calcul basé sur une estimation. Nous pensions que le tennis méritait d’avoir plus de vérité. Nous sommes présents dans plus de 30 tournois et maintenant nous venons sur terre. Les erreurs d’estimation sont produites par des variations dues à la particularité d’une surface instable, des pas, du vent, etc … L’empreinte ne reflète pas non plus avec précision le moment exact du rebond de la balle », a lancé Javier Simon avant de tacler son principal concurrent.
« Notre technologie voit ce qui se passe réellement. Notre concurrence n’en est pas capable et a déjà raté deux événements. Nous sommes déjà sur tous les continents, en WTA, ATP et ITF, et nous pensons que cela le système doit être mis en œuvre sur tout le circuit et nous ne comprenons pas que les marques placées à la télévision trompent le public. Par exemple, Roland Garros devrait se demander s’il dispose d’une technologie précise ou une technologie qui peut conduire à des erreurs et poser des problèmes aux juges de lignes. »
Publié le mardi 4 mai 2021 à 13:20