Après avoir évoqué le Big 3 et la rivalité entre Federer, Nadal et Djokovic pour être le meilleur joueur de tous les temps, Dimitry Tursunov est cette fois monté au créneau pour défendre les nombreux formateurs et entraîneurs qui se retrouvent très souvent sur le carreau une fois que leur joueur ou joueuse a atteint un certain âge.
« Je connais beaucoup de bons entraîneurs qui ne travaillent pas aujourd’hui, simplement parce qu’on leur a craché dessus. Ils ont mis leur cœur dans un junior, ont créé un joueur, et puis ce dernier s’en va dans une académie promue. Et, bien sûr, à un moment comme celui‐là, chacun peut se demander : pourquoi je fais ça ? Pour qu’on profite d’elle et qu’on la mette de côté sans même s’en souvenir ? Nous ne devons pas oublier que les professionnels du tennis sont des produits en pièces détachées, et non des chaînes de montage. Le travail de toute organisation consiste à créer un « produit semi‐fini » de qualité, qui peut ensuite être amené à l’élite à un coût minimal. Souvent, nos joueuses sont contrôlées par leurs parents, elles prennent des décisions pour un gain immédiat, elles ne pensent pas à ce qui se passera dans un mois ou dans un an. Ils ne peuvent pas planifier leurs préparations, ils manquent d’expérience. »
Publié le dimanche 12 décembre 2021 à 17:45