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David Ferrer, voici le prince de la terre

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La marque Prince vous propose, en vue de Wimbledon, une série de portraits sur plusieurs de ses cham­pions. Aujourd’hui, place à David Ferrer !

Les débuts

David Ferrer Ern, naît le 2 avril 1982 à Javea près de Valence. A 15 ans, le jeune Espagnol intègre la Fédération Catalane de Tennis à Barcelone. Après neuf mois passés dans l’aca­démie de Juan Carlos Ferrero, ancien numéro 1 mondial et vain­queur à Roland Garros en 2003, il débute en profes­sionnel en 2000 aux côtés de son entraî­neur Javier Piles. Son palmarès se déflore alors avec ses titres dans des tour­nois Future en Pologne et en Espagne, puis un Challenger en 2001 à Sopot, Pologne. Dès l’année suivante, sa première au haut niveau, Ferrer empoche son premier titre ATP à Bucarest et se spécia­lise pour la terre battue. Cette année‐là, la tota­lité de ses victoires sauf une sont rempor­tées sur terre…

2003 marque le premier coup d’éclat de l’Espagnol, celui qui le révèle aux yeux du grand public. Au premier tour des Masters de Rome, le novice de 21 ans croise Andre Agassi, alors tenant du titre et numéro un mondial. Laminé en 25 minutes dans le premier set, David Ferrer revient de nulle part et s’im­pose en trois manches 0–6 7–6(3) 6–4. Sa comba­ti­vité qui le carac­té­ri­sera pour le restant de sa carrière se révèle égale­ment ce jour‐là. Engagé dans tous les tour­nois du Grand Chelem et six Masters, il termine l’année 71ème mondial avant de conti­nuer sa progres­sion en 2004 jusqu’à la 49ème place.

L’éclosion

Tout natu­rel­le­ment, l’Espagnol fait son entrée dans le top 20 l’année suivante béné­fi­ciant de son quart de finale à Roland Garros. Après un furtif passage dans le top 10 en 2006 David Ferrer connaît la meilleure saison de sa carrière en 2007 : trois titres, une demi‐finale à l’US Open et une finale aux Masters pour sa première parti­ci­pa­tion. Il s’ins­talle alors à la 5ème place mondiale. Malgré une année blanche en 2009 et une chute au 17ème rang de l’ATP, le Valencian se reprend, en grande partie grâce à sa victoire en Coupe Davis avec l’Espagne, et réin­tègre le top 10, puis le top 5, deux ans plus tard. Un stan­ding qu’il conserve aujourd’hui encore avec sa 6ème place à l’ATP. Très régu­lier dans les grands rendez‐vous, Ferrer dispose d’un mental de guer­rier. Longtemps handi­capé par un complexe d’in­fé­rio­rité face aux membres du top 4, il semble avoir atteint la force de l’âge cette année à Roland Garros avec sa demi‐finale et sa superbe victoire contre Andy Murray, 6–4 6–7(3) 6–3 6–3.

Le style de jeu

1,75 m pour 73 kg. Non, David Ferrer n’est pas un milieu de terrain du FC Barcelone, mais bel et bien l’un des meilleurs tennismen au monde. Outre ses coups de raquette, l’atout majeur de Ferrer reste son physique d’ex­cep­tion. Marathonien des cours, il est un défen­seur hors‐pair, avatar minia­ture de Rafael Nadal. S’il s’ap­puie géné­ra­le­ment sur son coup droit pour diriger l’échange, profi­tant de sa vitesse de dépla­ce­ment pour tourner autour de son revers, David Ferrer reste un mur d’un côté comme de l’autre. A l’in­verse, sa volée parfois incon­trôlée et son jeu d’at­taque friable l’empêchent souvent d’abréger les points là où d’autres le feraient. Contrairement aux idées reçues qui font des Espagnols unique­ment des spécia­listes de terre, il est aussi à l’aise sur les surfaces rapides. Deux fois, il a atteint le dernier carré d’un Grand Chelem sur dur. A l’US Open (2007) et en Australie (2011) où il n’y a ni pous­sière ocre, ni trace de balle… S’il a déjà brillé sur terre, Ferrer a obtenu ses meilleurs résul­tats sur d’autres surfaces, la faute à un adver­saire récur­rent : Rafael Nadal. En finale à Monte‐Carlo et à Barcelone, cette année, ce dernier l’a toujours dominé. « Il est le meilleur joueur de l’Histoire sur terre », a‑t‐il même reconnu. Enfin, sur le plan physique, Ferrer détone des autres membres du gratin mondial. La taille moyenne des tennismen étant d’en­viron 1,85m, David et son 1,75m fait figure de petit gabarit sur le circuit et surtout dans le top 10 mondial. Il est d’ailleurs le seul repré­sen­tant des « petits » parmi les meilleurs joueurs mondiaux depuis 2011 et le déclin de Nikolay Davydenko.