Alors que Novak Djokovic est enfin sorti de son silence concernant sa position sur la vaccination par rapport à sa carrière et ses mésaventures australiennes, le journaliste de la BBC qui a obtenu cette entrevue, Amol Rajan, a exprimé son point de vue sur la décision du numéro 1 mondial de s’exprimer publiquement.
« Je pense qu’il a senti qu’il devait se taire pendant son séjour en Australie, en partie par respect pour les joueurs qui participaient à l’Open d’Australie. De plus, je pense qu’il a le sentiment de ne pas avoir été compris ou que son point de vue n’a pas été bien représenté. En outre, je pense qu’il a essayé de distancer sa position, à savoir qu’il n’a pas reçu le vaccin, comme il l’a confirmé pour la première fois aujourd’hui, de celle du mouvement mondial anti‐vaccins. J’ai essayé de parler le plus possible de cette question, car sa position présente deux aspects différents : d’une part, d’un point de vue professionnel, il a clairement indiqué qu’il est quelqu’un qui, en tant que sportif professionnel, contrôle jusqu’à la limite ce qui entre dans son corps : il a transformé sa carrière lorsqu’il s’en est rendu compte il y a dix ans. D’autre part, c’est une question de liberté : il défend que c’est une décision qu’il doit prendre et pour laquelle il a la liberté de le faire, que chacun a la liberté de décider ce qui entre dans son corps. Je lui ai demandé ce qu’il lui fallait de plus pour se faire vacciner, et il m’a répondu qu’il avait encore l’esprit ouvert et que, s’il recevait des informations différentes, il serait peut‐être prêt à se faire vacciner à l’avenir. »
Publié le mardi 15 février 2022 à 15:44