Rafael Nadal continue sa moisson sur la terre d’Amérique Latine. L’Espagnol remporte le tournoi d’Acapulco en battant David Ferrer en finale, 6–0 6–2, en 1h05.
12 victoires, une défaite. En un mois. Oui, Rafael Nadal est bien de retour – au moins sur terre battue. L’Espagnol enchaîne. A Acapulco, il conclut de la meilleure des manières une semaine convaincante et parfaitement menée : il n’a pas perdu le moindre set et n’a pas connu de soucis face à ses compatriotes de l’élite, Nicolas Almagro et David Ferrer. Opposé à ce dernier, en finale, Rafa s’est baladé, comme pour rappeler qu’il reste seul maître de l’ocre et leader du tennis espagnol, malgré les positions désormais inversées au classement ATP.
Devant les spectateurs mexicains, il s’envole très rapidement au score, 6–0 2–0. Le sursaut d’orgueil de Ferrer se fait attendre. Mais le Valencian marque ses premiers jeux que la messe est déjà prononcée. En 1h05, Nadal boucle l’affaire 6–0 6–2. Il ne concède pas le moindre break, sauvant une occasion par manche. Inscrivant 72% des points joués sur son service, l’ex‐numéro un agresse aussi son vis‐à‐vis en retour, notamment sur ses deuxièmes balles : il s’offre huit points sur dix dans cette situation. Au final, il inflige un véritable camouflet à un David Ferrer pourtant quatrième joueur mondial, triple tenant du titre et restant sur 19 victoires consécutives dans cette épreuve.
Rafa peut mordre avec vigueur dans le drôle de trophée mexicain. Il s’agit de son 52ème titre en carrière, le deuxième cette année après Sao Paulo. Son 38ème sur terre battue, rien que ça… D’ailleurs, cette semaine, Nadal s’est rapproché des 600 victoires en carrière – il en est à 595. Dont 266 sur l’ocre. Mieux, il remporte aujourd’hui son 100ème match face à un joueur du top 10. 100 victoires en 151 rencontres, soit 66% de réussite. Tout comme Roger Federer. Plus que Novak Djokovic – 58%. Plus qu’Andy Murray – 56%. Et… plus que David Ferrer – 37%. Ah ! Moins que Bjorn Borg – 70,5%. Pas mal. Symbole d’une période passée de domination nadalo‐federienne sans partage .
Néanmoins, Rafael Nadal est loin d’avoir chassé toutes les interrogations. Il rassure, certes, déjà, en vue de Roland Garros, où il sera un vrai prétendant à sa succession – même si Novak Djokovic, d’ici‐là, risque de lui poser des problèmes. Mais qu’en est‐il des surfaces rapides ? Présent à Indian Wells, comme il l’a confirmé après son succès, mais incertain pour Miami, il aura l’occasion de tester ses sensations lundi, pour une exhibition sur dur au Madison Square Garden, face à Juan Martin Del Potro. On espère que l’expérience s’avérera concluante. Dans le cas inverse, ne lui restera plus que la terre pour briller et ses yeux pour pleurer.
Publié le dimanche 3 mars 2013 à 07:16