Après des négociations infructueuses avec Roger Federer, le directeur du tournoi de Bâle a annoncé la participation de son grand rival Rafael Nadal pour la prochaine édition du tournoi qui se tiendra du 19 au 27 octobre prochain. Une nouvelle qui sonne comme une provocation envers le héros local, qui a tout de même décidé de participer « gratuitement » à ce tournoi qu’il affection particulièrement. Si les spectateurs suisses se frottent déjà les mains à l’idée d’une possible finale Federer‐Nadal, les organisateurs sont peut‐être en train de se fâcher définitivement avec leur champion.
Depuis 1998, Roger n’a manqué que deux éditions du tournoi de sa ville de naissance. Titré à cinq reprises, il entretient un lien particulier avec ce public qui l’a vu grandir et devenir le joueur que l’on connait aujourd’hui. Mais cette année, les choses se sont compliquées. Le contrat qui lie le champion au tournoi devait être renégocié, mais les deux parties n’ont pas trouvé d’accord. Brennwald refusant de répondre aux attentes financières de Rodgeur, pourtant dévoué à ce tournoi depuis quelques années. « En quarante ans, j’ai fait affaire avec de très nombreux joueurs. Je ne suis pas loin de croire que les négociations avec Roger Federer sont les plus compliquées que j’ai pu mener… » a annoncé Brennwald avant d’ajouter : « Je n’ai jamais vu ça. Je peux entrer en contact avec Djokovic ou Murray quand je veux, j’ai personnellement parlé avec Nadal mais avec Roger c’est impossible. » On pensait alors que Federer renoncerait à s’engager, faute d’accord, mais son amour pour le tournoi l’a tout même convaincu de s’engager, gratuitement.
Profitant de cette belle économie, le tournoi s’est empressé de s’offrir une nouvelle tête d’affiche. Une tête d’affiche un peu particulière dénommée Rafael Nadal. L’Espagnol, qui n’était plus revenu à la Halle Saint‐Jaques depuis son élimination au premier tour en 2003 et en 2004, encaissera donc le petit pactole réservé habituellement au Suisse, pour venir le titiller sur ses terres. Il compte bien profiter de cette période entre Wimbledon et la fin de l’Open d’Australie –où il n’a pas de points à défendre‐ pour engranger un maximum de points au classement ATP. En 2006, suite à son forfait de dernière minute, Nadal avait juré qu’il reviendrait à Bâle. Il semble aujourd’hui décidé à honorer sa promesse.
Dans un tel contexte, le fait d’inviter Rafael Nadal à faire de l’ombre à Roger Federer, dans son tournoi, devant son public, est un symbole fort en sens. Une vraie provocation. Les participations de Rafa et Roger ont déjà permis aux organisateurs du tournoi de faire carton‐plein. A cinq mois du lancement du tournoi, deux tiers des places ont été écoulées. Néanmoins, ce succès semble masquer une réalité un peu moins rose. Comme l‘internaute Dahlia l’a très justement souligné : « Brennwald n’est plus le maître de son tournoi, c’est Federer qui a décidé qu’il jouerait à Bâle parce qu’il en a envie, pour lui et pour son public » et, en refusant de lui céder le tournoi par la suite –ce qui a été annoncé cette semaine‑, il réalisera rapidement que la valeur de son tournoi chutera considérablement.
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Publié le jeudi 2 mai 2013 à 14:10