Et de 6 ! Grâce à sa victoire 6–3 1–6 6–2 en 1h43 sur David Ferrer, Roger Federer remporte le tournoi de Cincinnati pour la sixième fois, au terme d’un match un peu fou. Le Suisse confirme son excellente forme et gagne enfin un gros titre, son 80e ! En signant sa 16e victoire en autant de rencontres, il reste invincible face à son adversaire du jour.
Le début de match se résume à un round d’observation entre les deux joueurs. Faciles au service, ils ne concèdent aucune balle de break. Federer attend le bon moment pour accélérer lorsqu’à 4–3, il prend le service de l’Espagnol sur sa première occasion. Assez fébrile dans le jeu qui suit, il concède quatre balles de break mais parvient à conserver son service et empoche la première manche. Roger commence le deuxième set sur la même dynamique. Il met une énorme pression à Ferrer et n’est pas loin de lui prendre son service, ratant quatre occasions de le faire. À partir de ce jeu, la rencontre s’est métamorphosée. Ferrer prend enfin le service de son adversaire lors de sa huitième occasion. Par la suite, Roger Federer s’est peu à peu effacé au profit de David Ferrer, qui déroule pour mener 5–0. Malgré un jeu remporté pour éviter la « bulle », le Suisse perd le set 6–1. Loin d’être performant dans le jeu, c’est surtout au service qu’il a été défaillant, remportant seulement 53% des points derrière sa première balle. Mais c’est un nouveau Federer qui arbore le Center Court pour le set décisif. Dangereux en retour et solide au service, il parvient à trouver la faille à 2–1 sur un magnifique enchaînement retour – amortie. Il continue sur sa lancée avec une mise en jeu désormais irréprochable et parvient à mener 5–2. Malgré un David Ferrer qui, comme à son habitude, est ultra‐combatif jusqu’à la dernière seconde, Roger choisit ce moment pour porter la dernière estocade. Sur une faute directe de son adversaire (« challengée » par Federer !), l’homme aux 17 tournois en Grand Chelem conquiert son sixième titre dans l’Ohio.
Un Federer méconnaissable dans le deuxième set
À force, on finit par être perdu dans la grandeur des chiffres avec Roger Federer. 6e titre à Cincinnati, 80e titre en carrière, 22e trophée en Masters 1000… Les statistiques sont à peine croyables. Au‐delà de cet aspect historique, le titre glané aujourd’hui est d’une importance capitale pour Federer. S’il avait retrouvé confiance en son niveau de jeu, il manquait encore de résultats cette saison. Ses finales perdues à Brisbane, Indian Wells, Monte‐Carlo et Wimbledon commençaient même à nous faire douter sur le « winning spirit » du Suisse, qui le caractérise tant. Mais le match de ce soir permet de dissiper ces doutes et de placer Federer sur un pied d’égalité avec les meilleurs, après une saison 2013 ratée. Il va pouvoir se reposer et aborder l’US Open avec le plein de confiance et de grandes ambitions. Beaucoup doutaient de sa capacité à rebondir mais il semble aujourd’hui plus proche d’un 18e Grand Chelem que de la retraite. À 33 ans, Federer est vraiment loin de la fin.
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Publié le lundi 18 août 2014 à 00:17