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Federer et Nadal se retrouveront

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Ils ont fait respecter leur rang tous deux en trois manches. Rafael Nadal, vain­queur de Grigor Dimitrov 6–2 5–7 6–2, et Roger Federer tombeur de Tommy Haas 1–6 7–5 6–3, se retrou­ve­ront face à face pour la troi­sième fois cette année en quarts de finale à Cincinnati.

« Nadal et Federer – il n’y a pas beau­coup de riva­lité aussi grande dans l’his­toire du sport. » Signé John Skipper, président de la chaîne ESPN. Comment lui donner tort ? Y a‑t‐il eu plus savou­reux comme matchs ? Y a‑t‐il eu des rencontres qui semblaient trans­cender plus les fron­tières même d’un simple match de tennis que ces rencontres entre deux rivaux auto‐proclamés ? Certains évoque­ront les McEnroe‐Borg/Lendl, d’autres les Sampras/Agassi… Mais dans notre passé le plus proche, ce sont bien l’élé­gant suisse et le puis­sant espa­gnol qui nous ont émer­veillé. Et ils pour­raient réci­diver cette nuit.

Nadal n’a plus de limites

Qui ne se souvient pas de cette inter­view donnée par Rafael Nadal au Daily Mail le 25 septembre dernier ? Elle avait fait beau­coup réagir ici d’ailleurs. Le Majorquin, alors blessé au genou, fusti­geait les courts sur dur : « Je ne peux pas prétendre que je ne jouerai plus sur dur quand deux des Grands Chelems se jouent dessus, mais c’est une erreur dans notre sport. Vous ne voyez pas de foot­bal­leurs jouer sur des surfaces dures, ou des joueurs de basket. Ces sports avec des mouve­ments rapides. Ca ne chan­gera pas pour moi et ma géné­ra­tion. Les courts durs sont vrai­ment néfastes pour le corps. » Aujourd’hui quel bilan est fait depuis son retour sur cette surface ? Un carton total. Titré en mars à Indian Wells, Rafa a réci­divé à Montréal la semaine passée en s’of­frant le luxe de fusiller Novak Djokovic en demi‐finale. Le voilà de nouveau en quarts à Cincinnati pour ce qui repré­sente une série de douze matchs d’in­vin­ci­bi­lité sur la surface. Tombeur, certes un peu plus labo­rieux, de Grigor Dimitrov 6–2 5–7 6–2, le Majorquin s’offre le luxe de se présenter comme un favori pour la victoire finale ET pour l’US Open. Lui qu’on pensait seule­ment abonné à dominer la terre battue, le voilà lancé à toutes enjam­bées vers la place de numéro 1 mondial… Roger peut trembler.

Federer se cherche toujours

Plus le temps passe pour Roger, et plus le senti­ment qu’il peut se mesurer aux meilleurs mondiaux semble s’es­tomper. Loin de son niveau qui lui avait permis de revenir au sommet à Wimbledon l’année passée, le Suisse n’est presque plus que l’ombre de lui‐même en 2013, entre problèmes de confiance et pépins physiques. A main­te­nant 32 ans, Federer n’a plus le temps de tergi­verser s’il veut encore frapper un grand coup. Mais ses diffi­cultés rencon­trées pour éteindre Tommy Haas (1−6 7–5 6–3) font craindre le pire à l’orée d’un duel contre son plus grand rival qu’est Rafael Nadal. « Je suis très content d’avoir été capable de retourner ce match de cette façon. Ce sont des matchs dont j’ai besoin à présent. Chaque minute en plus sur un court est une bonne chose actuel­le­ment. Cela me donne beau­coup d’op­por­tu­nités dans le match suivant de faire mieux. » Et mieux, il faudra le faire, puisque le bilan cette année de Roger contre le Majorquin est de deux défaites et aucun set pris. Que ce soit sur terre battue ou sur dur. Voilà qui n’in­cite pas à la confiance. Mais qui sait, une bête blessée reste dange­reuse. Parfois.

La raquette de Roger Federer, ici !
La raquette de Rafael Nadal, ici !
La tenue de Roger Federer, ici !
La tenue de Rafael Nadal, ici !