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Pas de Paireformance !

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Benoît Paire s’in­cline aux portes de la finale, à ‘s‑Hertogenbosch. Le Français est défait par David Ferrer, en trois sets, 7–6(5), 3–6, 6–1, en 1h45 de jeu, au terme d’une belle résis­tance. Après une belle semaine, le Français démontre qu’il a aussi des argu­ments à faire valoir sur gazon. De bon augure juste avant Wimbledon.

Benoît Paire n’est pas loin. Du moins, le match a été beau­coup plus accroché que lors de leur confron­ta­tion à Roland Garros. Certes Ferrer reste est un adver­saire coriace, mais sur gazon, l’Espagnol est prenable. Porte d’Auteuil, Benoît avait reçu une leçon. Trop fort, trop puis­sant, trop régu­lier cet Espagnol et l’Avignonnais n’avait pas tenu la cadence. Sur le gazon hollan­dais, il a tenu le choc, il a fait jeu égal grâce à une très bonne mise en jeu. Relâché, Benoît place ses pions et se permet même de balader Ferrer par le biais de quelques amor­ties bien distil­lées. Mais le Français craque dans le Tie Break. Dur, se dit‐on. D’autant que le mental n’est pas la force première du fina­liste à Belgrade. Mais depuis le début de semaine, Paire a pris l’ha­bi­tude d’étonner. Il continue. Et prend le deuxième set sans concéder la moindre balle de break. Troisième acte suite à une deuxième inter­rup­tion de la partie pour cause de pluie. Troisième acte fatal car Ferrer remet les choses dans le bon ordre et croque Paire sans forcer, 6–1.

Le match traduit parfai­te­ment les progrès réalisés par Benoît depuis quelques mois. Qui plus est sur herbe. Lui qui détes­tait cette surface, il y a encore quelques semaines. Quoi de plus normal pour un gars du Sud, au carac­tère explosif, raffo­lant de terre battue. Oui, mais voilà, Paire va appro­cher le Top 50 la semaine prochaine, preuve qu’il devient un joueur plus complet. Il a travaillé pour faire adapter son jeu aux diffé­rentes surfaces. Mais cette demi‐finale prouve aussi que le Français n’est que dans une certaine phase de progres­sion. Son pour­cen­tage de points gagnés derrière sa première balle par exemple. Seulement 59% contre 79% à son adver­saire du jour. Sa grande taille et sa puis­sance devraient lui permettre de faire plus mal sur son enga­ge­ment. Sa capa­cité à conclure un échange aussi. Paire a fait jeu égal dans les deux premiers sets, mais trop souvent les longs échanges ont fini par faire point pour l’Espagnol. Des situa­tions de jeu qui frus­trent notre Tricolore. Il le sait en reve­nant aux vestiaires. La diffé­rence n’est pas grande, ce vendredi, avec ce membre du Top 10 mondial. Désormais, il faut se reposer et regarder vers Wimbledon. Le circuit continue et Benoît confirme les espoirs placés en lui. Espérons que ça perdure.

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