Après sa victoire contre Robin Soderling, 7–6(4), 4–6, 6–3, Nikolay Davydenko est arrivé en conférence de presse avec les yeux déjà rivés sur sa demi‐finale contre Roger Federer. Le Russe, finaliste l’année dernière au Masters, regrettait cependant de jouer dès 14 heures, et ne s’est pas fait prier pour balancer quelques vérités, sur lui et sur les instances dirigeantes.
Comment allez‐vous physiquement ?
Je me suis blessé à la suite du match contre Djokovic, car c’était une partie difficile. J’avais déjà eu des problèmes contre Nadal dans la deuxième manche. Aujourd’hui (hier), je ne me suis pas entrainé, j’ai fait des traitements pour relâcher mes muscles. Mais finalement ce n’est pas vraiment une blessure. C’était comme une contraction musculaire. J’aurais eu besoin de 24 heures supplémentaires pour être complètement remis. Deux jours, ça aurait été parfait. Aujourd’hui, j’avais moins mal et j’ai pu courir, et j’ai couru assez vite. J’ai besoin de récupérer maintenant. J’aurais besoin d’être en forme demain, pour être encore plus rapide.
L’année dernière vous aviez perdu en finale contre Djokovic. Aujourd’hui, Djokovic est éliminé. Pendez‐vous que le round robin est un système juste ?
Je ne sais pas. Si je n’étais pas en demi‐finale, peut‐être que je dirais autre chose (rires). Je dirais que gagner deux matchs et ne pas se qualifier, ce n’est pas de chance. Mais je ne connais pas les règles. Je ne sais pas qui les fait. Ce n’est pas de ma faute, désolé.
Vous avez jouez Federer pas mal de fois, vous avez perdu à chaque fois. Pensez‐vous vraiment que vous pouvez gagner ?
C’est comme les 12 dernières fois où je suis arrivé sur le court pensant que je pouvais gagner (sourires). Je ne dis pas que je vais arriver perdant sur le court. Si vous vous souvenez de notre match à Roland Garros (NDLR : demi‐finale 2007), j’ai eu des balles de set dans les trois manches. C’est ce que je ne comprends pas. Il y a peut‐être quelque chose de différent entre moi et Federer. Maintenant, nous sommes plus vieux. Peut‐être que je commence à mieux jouer et Federer un peu moins bien. Nous verrons. J’ai joué trois grands matchs ici. J’aimerais jouer comme je l’ai fait aujourd’hui (hier), et j’espère continuer à bien courir, à courir vite et ne pas faire d’erreurs.
Vous avez réussi quelques bonnes montées au filet aujourd’hui (hier). Est‐ce une tactique que vous allez employer contre Roger, monter, aller un peu plus à la volée ?
Je n’ai pas trop été au filet aujourd’hui car Soderling a joué long et très vite. Je n’avais pas trop l’opportunité de monter. Je sais que contre Federer je n’aurais pas trop d’opportunités car il joue avec son coup droit, il tente des coups gagnants, et il vient au filet également. Je devrai bien jouer du fond, courir à droite et à gauche, et peut‐être faire quelques évolutions tactiques. Je ne sais comment a fait Murray pour le battre si souvent, en courant à droite et à gauche, en ne faisant pas de fautes, et Federer perdait en trois sets. Nous verrons.
Vous êtes à 18–5 dans les jeux décisifs cette saison. D’où vient cette constance ?
C’est surprenant n’est-ce pas ? Tous les tie‐breaks que j’ai joués ces derniers mois je les ai gagné. Peut‐être que ma concentration est alors à son apogée, plus qu’à 100%, parce que je veux gagner, et je gagne au final. C’est assez impressionnant pour moi.
Vous jouez en premier pour les demi‐finales. Pensez‐vous avoir assez de temps pour récupérer ?
Non, je n’ai pas le temps. C’est la faute de l’ATP, parce que ce sont eux qui décident quand nous devons jouer. Si je joue à 14 heures ou le soir. C’est la faute de l’ATP. Clairement. Pas la mienne. Mais je vais essayer d’être fin prêt pour mon match.
De votre envoyé spécial à Londres
Publié le samedi 28 novembre 2009 à 11:55