AccueilATPATP - FinalsFederer envoie un signal fort: il ne lâchera rien !

Federer envoie un signal fort : il ne lâchera rien !

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Il n’a rien lâché ! Roger Federer a été pris dans de sérieuses turbu­lences mais s’est accroché face à Stan Wawrinka. Le Bâlois a notam­ment sauvé quatre balles de match et s’est imposé 4–6 7–5 7–6(6). Il se dirige donc vers sa neuvième finale au Masters, où il y affron­tera Novak Djokovic. Malgré la victoire de Federer, le match pour­rait bien semer le trouble au sein du groupe suisse, à moins d’une semaine de la finale de Coupe Davis face aux Tricolores.

Ce duel fratri­cide entre Roger Federer et son compa­triote Stan Wawrinka avait tout pour offrir une grande rencontre aux spec­ta­teurs massés dans les gradins de l’O2 Arena. Dès le début de match, contre toute attente, c’est Wawrinka qui prend l’as­cen­dant. Le tenant du titre de l’Open d’Australie prend les choses à son compte en surpre­nant Federer sur son service, et réalise le break sur un Federer pâlot. Plus tard dans la manche, Federer se fait même double breaker avant de prendre la mise en jeu de son adver­saire et de s’ac­cro­cher. Finalement, il perd le set six jeux à quatre et se retrouve dos au mur au sein d’une rencontre indé­cise. Alors, Federer se veut plus tran­chant au service et ne lâche rien. Le numéro deux mondial voit Wawrinka s’ac­cro­cher, ne voulant pas laisser passer une si belle occa­sion de s’af­firmer auprès de lui. Federer est alors récom­pensé de ses efforts en rempor­tant la manche sept jeux à cinq. Place donc au set décisif.

Deux premiers sets accro­chés et accrocheurs

Le troi­sième set servira donc de juge de paix entre les deux compères helvé­tiques. D’entrée de jeu, Stan The Man prend la mise en jeu de Federer, et prend un ascen­dant psycho­lo­gique non‐négligeable. Avant lui, aucun joueur n’était parvenu à faire douter le numéro deux mondial, sur de son jeu et parti­cu­liè­re­ment en forme durant ce Masters. Wawrinka flaire alors le bon coup et insiste tout en ne craquant pas sur sa mise en jeu. Bien aidé par une grosse première balle, il pousse, tenant de conquérir le filet à maintes reprises. Seulement voilà, il bute toujours sur un Federer au mental d’acier. Ce dernier sauve trois balles de match et deux balles de break au meilleur des moments. Wawrinka se délite, craque nerveu­se­ment et se plaint du bruit en tribunes, gênant il est vrai -. Federer s’im­misce donc dans la brèche et porte l’es­to­cade lors du tie‐break. 4–6 7–5 7–6(6), Roger Federer est en finale du Masters de Londres.

Federer, quel mental !

Le coup n’est pas passé loin. Federer a eu chaud, mais s’en est sorti grace à un mental d’acier et une atti­tude exem­plaire. Il ne s’est quasi­ment jamais décon­centré dans une rencontre aussi diffi­cile physi­que­ment que nerveu­se­ment. Grace à cette victoire, il retrou­vera Novak Djokovic en finale du Masters… sa neuvième dans la compé­ti­tion ! Cependant, une ques­tion surgit : quel sera l’im­pact de ce résultat au sein de l’équipe suisse, à quelques enca­blures d’une finale histo­rique de Coupe Davis ? Roger Federer se sentira t‑il fragi­lisé par un compa­triote tout proche de le faire tomber ? Le groupe sera t‑il quelque peu divisé, comme fissuré après cette rencontre où Wawrinka a tenté de s’af­firmer ? Dans un collectif où deux cham­pions peuvent aussi bien coexister que se déchirer, la rebel­lion de Wawrinka aura forcé­ment un impact, qu’il soit bon ou mauvais. Ce soir, malgré le fait qu’un Suisse soit sur le devant de la scène, c’est peut‐être les Tricolores qui font une bonne affaire.

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