Roger Federer domine Tomas Berdych en finale à Madrid et s’adjuge son 74e titre, le 4e cette saison. Le Suisse s’impose en trois sets, 3–6 7–5 7–5 et 2h38 de jeu. Il sera numéro 2 mondial lundi !
« Si tu veux être un bon joueur de terre battue, tu dois être capable de bien jouer sur tous les terrains en terre. C’est notre job de s’adapter à ce qu’on nous propose ». C’est la leçon de la semaine signée Roger Federer. Bien que la surface madrilène ait été extrêmement glissante, le Suisse a su adapter son jeu tout au long du tournoi, tirant avantage de la vitesse du court en pratiquant un tennis ultra offensif. Cette finale face à Tomas Berdych ressemblait d’ailleurs plus à un match de dur. Pas ou peu d’échanges à rallonge mais des aces, des volées, des smatches, des points gagnants à tout‐va : bref des schémas de jeu en 2–3 frappes de balles maximum. Et c’est finalement grâce à ce jeu très offensif que le Tchèque a fait vaciller le Suisse tout au long de ces 2h38 de match. Au final, il n’aura gagné que deux petits points de moins que son adversaire sur l’ensemble de la rencontre.
C’est justement Berdych qui prend le meilleur départ. D’entrée très agressif en retour, le numéro 7 mondial breake immédiatement son adversaire (3−0). S’appuyant sur sa grosse qualité de service, il conclut la première manche très sereinement (6−3) sans avoir eu la moindre balle de débreak à sauver. Mais Federer parvient à trouver la clé au retour dès le début du second set, se détache (4−1), est rejoint (5−5) puis égalise finalement à une manche partout (7−5).
Sans se déconcentrer, Berdych continue de pratiquer son tennis ultra agressif. Sur la moindre ouverture, il tente le coup gagnant. Dès qu’une seconde balle de service se présente, il cherche le KO au retour. Et ça marche ! Ou presque. Car si le Tchèque se procure 3 balles de break sur les deux premiers jeux de service du Suisse en début de 3e manche, il n’en convertit pas une seule. Il faut dire que le champion qu’est Federer sait sortir les grosses premières aux bons moments. Et le champion qu’est Federer sait aussi saisir les occasions qui s’offrent à lui. Car à 4–3, Tomas Berdych se crispe au service et offre 3 balles de break au numéro 3 mondial. Il les sauve par 3 aces, mais commet derrière deux vilaines doubles‐fautes pour offrir le break au Suisse (5−3). Celui‐ci ne parvient certes pas à boucler le match sur le jeu suivant. Mais qu’importe. Il se reconcentre immédiatement et conclut l’affaire sur le service du Tchèque (6−4).
Voilà donc Roger Federer titré pour la 3e fois à Madrid, un record. Le Suisse conquiert aussi son 20e titre en Master 1000, un autre record (partagé avec Rafael Nadal). Et cerise sur le gateau, il retrouvera la place de numéro 2 mondiale demain, qu’il avait perdue en mars 2011, il y a un peu plus d’un an. Une très belle semaine, en bref !
Le livre « Grand Chelem, mon amour » est disponible. Retrouvez les 40 matches de légendes de la décennie 2001–2011. Un livre de la rédaction de GrandChelem/Welovetennis.
Publié le dimanche 13 mai 2012 à 19:22