Il faut toujours se méfier d’une bête blessée. Richard Gasquet en a fait la malheureuse expérience face à Andy Murray en demi‐finale à Miami. Alors qu’il avait pourtant pratiqué un tennis de rêve dans la première manche pour l’emporter au tie‐break (7–6(3)), Richie a peu à peu lâché prise, probablement émoussé physiquement. C’est dans ce genre de moment que le Britannique devient un véritable poison. La machine à défense s’est enclenchée pour épuiser le neuvième joueur mondial et le crucifier d’un sévère 6–1 dans la seconde manche.
Un espoir subsistait alors pour les irréductibles fans de Richard que nous sommes : celui d’avoir laissé filer le second pour pouvoir se reposer et porter l’estocade dans le troisième. Mais malgré un sursaut d’orgueil en reprenant son service après l’avoir perdu d’entrée, Richard a montré des signes de frustration face au mur proposé par Murray. Score final 6–7(3) 6–1 6–2. C’est très dur surtout quand on sait que l’espace d’un set Richie a semblé marcher sur l’eau, comme ce revers long de la ligne dans la première manche kilométré à plus de 160 km/h. Ah ce revers… On aurait bien aimé le voir un peu plus en finale. Maintenant pour Gasquet il va falloir évacuer la déception et se remobiliser en vue du quart de finale piège de Coupe Davis la semaine prochaine contre l’Argentine.
Pendant ce temps‐là, Andy file tout droit vers un deuxième titre cette année et une plausible seconde place au classement ATP. A moins que la mobylette espagnole David Ferrer ne stoppe le Britannique ? C’est déjà arrivé cinq fois, dont une sur dur au Masters de 2011. Les quatre autres fois sur cette surface, c’est le marathonien d’outre‐manche qui avait pris le meilleur. Réponse dimanche.
Publié le samedi 30 mars 2013 à 02:23