Cette édition 2017 du tournoi de Monte‐Carlo marque un petit tournant puisque outre le dixième titre de Nadal, il semble bien que les favoris du circuit soient dans des situations plutôt instables. Analyse.
Nadal dominateur ?
Si l’on regarde le parcours de l’Espagnol, il n’a pas été aussi facile que ça. Face à Edmund, il est passé près de la correctionnelle. Loin d’être serein, Rafa a encore eu des séquences où il a fait des erreurs qu’on ne lui connaissait pas. Son coup droit jadis ravageur met aussi un certain temps à retrouver de son efficacité. En revanche, rien n’a dire en terme de motivation et d’envie. On sent bien que Rafa veut à nouveau remporter des titres et que cela passe par prendre les matches les uns après les autres comme il l’a toujours fait.
Murray, numéro 1, enfin presque
Sincèrement on pense qu’Andy Murray va payer longtemps sa fin de saison 2016 où il a puisé dans ses réserves physiques mais aussi mentales. Depuis c’est le calme plat ou presque, c’est aussi des soins, et un niveau de jeu moyen qui lui permet pas de rivaliser avec les meilleurs. Son tournoi à Barcelone va permettre de voir s’il peut recoller les morceaux. Après il a l’avantage de ne pas être vraiment poussé par son rival Djokovic, cela peut lui laisser un peu de temps.
Djokovic toujours aussi fragile
Même s’il est resté le même joueur globalelement, Nole ne fait plus autant peur que par le passé. Battu par un très bon Goffin, le Serbe devra trouver la bonne cadence et obtenir de belles victoires face à des très bons joueurs sur terre pour être en mesure de défendre ses chances à Roland Garros. En fait, on dirait que Novak n’a plus de marge de manoeuvre et qu’il a aussi du mal à relever le niveau de jeu sur une longue durée.
Pouille et les autres
Côté Bleu, rien de bien folichon. Simon sert pour le match mais craque nerveusement face à Novak, Pouille fait un seul bon match face à Cuevas, et Tsonga passe complètement à côté alors même qu’il semblait ambitieux. On peut juste donner un bon point à Mannarino sorti des qualifications et qui atteint les 8ème de finale. Même si cette débauche d’énergie risque d’être dure à gérer pour la suite de la saison.
Vinolas, Cuevas and co
Dans un contexte où les ténors ne sont plus dominateurs, il faudra suivre de près les spécialistes et les hommes en forme sur la fameuse période Madrid‐Rome et Roland Garros. Car sur terre quoi que l’on dise, il faut être affuté et avoir quelques performances clés pour pouvoir réaliser des prouesses. Notre regret face à cette concurrence nouvelle aurait été de voir Roger Federer dans ses oeuvres d’autant qu’il a fait très beau tout la semaine et que les conditions auraient été parfaites pour jouer vers l’avant..
Publié le lundi 24 avril 2017 à 17:13